Quarante-huit heures avant notre entretien, il venait de marquer trois buts lors d’une rencontre de deuxième ligue remportée par la «Une» du FC Venoge. Ainsi, il semble continuer sur sa lancée de la saison 2021-2022 où il avait été désigné meilleur buteur de troisième ligue, avec 33 réalisations. «C’est quand même un peu plus difficile maintenant, car ça joue plus vite et les adversaires sont meilleurs», explique Davide Maddalena.

Arrivé en Suisse en 2016 en provenance de sa Calabre natale, c’est seulement au bout de sa troisième année ici qu’il a repris le chemin des terrains de foot en évoluant avec le FC Malley, puis le FC Chavannes-Epenex, avant de déposer ses valises au FC Ve-noge pour la saison 2021-2022.

En Italie, dès l’âge de six ans, Davide a tapé dans le ballon avec les copains, puis dans son club de cœur, Cosenza Calcio, actuellement en série B (deuxième division). Naturellement, comme tous les gamins, son rêve était de percer et de devenir pro. «Dès mes 17 ans, j’ai tout consacré au foot en arrêtant l’école, où je ne faisais rien, ne pensant qu’au ballon.»

Junior au Cosenza Calcio, il a ensuite changé plusieurs fois de club dans sa région, mais le rêve ne s’est pas réalisé. «J’ai toujours donné le maximum, mais il n’y a pas eu de possibilités! J’ai donc dû songer à mon futur. En Calabre, l’avenir est assez restreint, d’où mon arrivée en Suisse.»

Ici, il a travaillé trois ans en usine et, actuellement, il est collaborateur au sein d’une grande entreprise de construction. «Je n’ai pas été trop dépaysé car des cousins et mon frère s’étaient déjà installés là. Et le foot a été un bon facteur d’intégration.»

Sur le terrain, Davide évolue au centre de l’attaque. «Avant, j’étais ailier car j’avais une bonne pointe de vitesse. Maintenant, je suis moins rapide et je ressens un peu le poids des ans», explique, dans un éclat de rire, ce tout jeune trentenaire.

Il évoque une enfance super autour de copains avec qui il a grandi et qui ont tapé dans le ballon en sa compagnie. Il parle de parents aimants et tristes de le voir émigrer, mais qui comprenaient aussi que cet exil constituait une opportunité professionnelle à saisir. Systématiquement en été, parfois lors d’un week-end prolongé ou à Noël, il retourne en Calabre car ses racines sont là-bas. «Mes parents viennent aussi assez régulièrement, surtout depuis que mon neveu est né ici, car ma maman veut voir son petit-fils!»

Au quotidien, il lui paraît important de donner le maximum de lui-même, de rester en bons termes avec ceux qu’il aime et qui sont à ses côtés. Il se décrit comme quelqu’un de disponible pour les autres, il s’efforce de rigoler le plus possible tout en restant sérieux et il essaie de transmettre un sentiment de bonne humeur.

Concentré sur le présent

Par contre, face à une nouvelle personne, il se tient un peu sur ses gardes et il observe avant de se lancer. «Si j’ai l’impression qu’on se fiche de moi, je m’énerve et je peux réagir assez fortement!»

Ses hobbys tournent autour du sport en général qu’il regarde assidûment à la TV, surtout le tennis «qui ne pourra cependant jamais remplacer le foot dans mon esprit! Une fois, j’ai aussi testé le ski: intéressant, joli, très difficile et… cher.» «Et demain?», lui ai-je demandé. «Je préfère me concentrer sur le présent et avancer jour après jour. Ado, je me voyais jouer en série A italienne et je me retrouve en deuxième ligue en Suisse», explique-t-il en se marrant, ajoutant que «mieux vaut rester les pieds sur terre et arrivera ce qui doit arriver!»

Claude-Alain Monnard

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