C’est tout souriant que Joel et Stéphane Bornand, patrons du New Athletic Fitness de Cossonay nous ont ouvert leurs portes. En effet, les masques de protection ont disparu depuis une semaine. Qu’est-ce que cela procure comme sensation? «On a suivi attentivement la dernière conférence de presse du Conseil fédéral avec mon frère. On avait peur que les restrictions soient maintenues… Puis lors du «verdict», un immense soulagement. On s’est direct ouvert une bière pour trinquer au milieu de l’après-midi!», s’enthousiasme Joel.
« C’est un pur bonheur »
Les deux frangins n’ont pas vraiment eu le temps de se remettre de leurs émotions, qu’ils devaient déjà se préparer à la «réouverture» pour tous, dès le lendemain matin: «C’était un pur bonheur de revoir des visages ainsi que des personnes qu’on n’avait pas vues depuis longtemps».
Certes, la pandémie leur a causé des problèmes financiers, mais ils ont su en tirer du positif. «On a respecté à la lettre toutes les restrictions pour ne pas avoir d’ennuis. On est contents, on a pu toucher des aides de l’État grâce à notre fiduciaire. Sans elle, on n’aurait pas réussi, tant c’était complexe. On a touché deux fois moins qu’espéré, mais c’est mieux que rien! Le plus important était de pouvoir garder l’équipe au complet. Cependant, on a gagné de nouvelles compétences administratives (marketing, communications, etc.).»
Les deux sportifs ont profité des moments de fermeture pour revoir leur système de réception, en mettant en place un agenda en ligne ainsi qu’une application mobile qui permet de suivre les progressions personnelles de chaque sportif. «Étant un fitness indépendant, on mise beaucoup sur l’expérience des clients. On veut leur offrir un maximum de confort. D’ailleurs, nous sommes classés fitness cinq étoiles ce qui est rare en Suisse romande.»
« Cossonay bouge » revient
Après un tour des locaux, on note des appareils de haute technologie, comment font-ils pour continuer de proposer tous ces services malgré deux ans de pandémie? «Le matériel était présent avant et une fois acheté autant l’utiliser. On a pu continuer d’occuper les salles grâce à des écrans géants pour que nos clients suivent des cours en rediffusion. Comme ce système fonctionne bien, on va le garder en plus de nos offres habituelles. En revanche, il nous est arrivé une mauvaise expérience concernant le coin wellness. Lors du premier confinement, on a décidé de vider les bassins pour faire des économies de chauffage entre autres. Trois mois plus tard, quand on a voulu remettre de l’eau, on s’est rendu compte de notre erreur… Tous les joints avaient séché et étaient cassés. On en a eu pour 6000.- de frais de réparations.» Pour terminer, les frères Bornand annoncent qu’en accord avec la Municipalité, le fitness reprendra ses quartiers dès l’arrivée des beaux jours sur le terrain en tartan de CossArena pour l’opération «Cossonay bouge». Des cours gratuits seront proposés à tous, les dimanches de 10h à 11h. Une façon ludique de profiter d’être dehors en faisant du bien à son corps et à son esprit. «Notre but est de rassembler la population. L’idée est de créer un lieu de rencontre; on ne veut pas que Cossonay devienne une cité dortoir», s’exclame Joel.
Du côté de la piscine intercommunale des Chavannes à Cossonay, l’après-Covid n’est pour le moment pas aussi marquée: «On a constaté une légère hausse, mais pas autant qu’espérée. Il ne faut pas oublier que ce sont les relâches, je pense que cela influence la fréquentation à la baisse», explique Arnaud Reymond, responsable d’exploitation.
Nouvelles offres à venir
La météo joue également un rôle crucial concernant le nombre d’entrées vendues. «Lorsqu’il pleut et que les familles souhaitent faire une activité ensemble, la piscine est idéale.»
Arnaud Reymond se réjouit de la décision de la Confédération concernant les établissements scolaires. «Rouvrir notre piscine aux élèves, nous a fait du bien.» L’abandon des certificats Covid est aussi un soulagement. D’une part, ils n’ont plus besoin d’avoir une personne dédiée à ce contrôle et d’autre part, cela pouvait être contraignant pour les clients de devoir montrer patte blanche pour pratiquer un loisir.
Comment envisagez-vous cette suite «post-Covid»? «Je ne fais pas trop de plans sur la comète, je reste prudent. Mais, l’équipe se réjouit d’accueillir des nouveaux nageurs. Prochainement des nouvelles offres viendront compléter l’aquagym comme l’aquabike ainsi que des circuits training et stretching en dehors des bassins», ajoute Arnaud Reymond.
Adeline Hostettler
