La piste criminelle évoquée
Jeudi 27 janvier vers 20h30, de la fumée a envahi les toilettes publiques de CossArena. «Une dizaine de pompiers a été mobilisée ainsi que cinq véhicules», informe Robin Baudraz, responsable communication du SDIS Venoge qui est intervenu sur les lieux. Sur un total de trois WC deux sont inutilisables, un est totalement détruit et l’autre l’est partiellement. La police cantonale vaudoise penche pour la piste criminelle: «Des dégâts ont été constatés aux niveaux des différents distributeurs de savon et de papiers, commente Florence Frei, chargée de communication. Des individus ont mis le feu à des serviettes, puis les ont jetées dans les toilettes. Des prélèvements ont été effectués dans le cadre des investigations en cours pour déterminer les causes et circonstances de ce sinistre. Cela dit, cet incendie a vraisemblablement été provoqué de manière intentionnelle.»
Pas d’évacuation
«Les occupants de la salle n’ont pas eu besoin d’être évacués, ce qui est une bonne chose, poursuit Robin Baudraz, car, il faut savoir que la fumée peut passer partout et causer des dégâts importants.» La police confirme qu’il n’y a eu aucun blessé.
«C’est vraiment déprimant de se dire que la Municipalité met à disposition des habitants des infrastructures et qu’elles ne sont pas bien traitées», réagit la syndique Valérie Induni qui, pour l’instant, ne fournit aucune estimation du montant des dégâts. Elle se veut toutefois rassurante en ce qui concerne la sécurité des habitants: «Nous avons déjà des agents qui patrouillent plusieurs soirs de semaine aléatoires en plus des week-ends. Les concierges ferment aussi les bâtiments tous les soirs et bientôt treize caméras de surveillance seront en fonction.» À ce propos, une telle caméra, si elle avait été en service, aurait-elle pu enregistrer des images de cet incendie? «Pour le moment, il n’y a pas de caméra à cet endroit. De manière générale, les images de vidéosurveillance peuvent être visionnées en cas de délit, ce qui peut donner des informations quant à des auteurs potentiels. Je rappelle qu’une procédure stricte est en place pour la gestion des images, ainsi que l’accès à ces bandes.»
« Je souhaite que cela ne se reproduise plus »
Enfin y a-t-il un lien entre cet évènement et les dénonciations pour tapages nocturnes en 2021, pourrait-il s’agir des mêmes personnes? «Dans l’état actuel de l’enquête, rien ne permet de l’affirmer. Tout ce que je souhaite maintenant, c’est que cela ne se reproduise plus!», conclut Valérie Induni.
Adeline Hostettler