Vendredi 15 novembre, comme troisième spectacle de la saison 2019-2020, le Théâtre du PAM accueillait le groupe Aliose. Ce duo suisse, composé de Xavier Michel et Alizé Oswald, a fait ses preuves sur la scène helvétique et internationale depuis une bonne dizaine d’année et n’a pas manqué de conquérir aussi le public de Cossonay.
Ce dernier a d’abord pu découvrir en première partie un tout nouveau talent nommé Awa, déniché par Aliose lors d’un camp d’écriture musicale, qui se produisait pour la première fois devant une large audience. Le jeune homme et sa guitare ont ravi l’assemblée au fil de quatre compositions personnelles, avant un bis demandé par une salle séduite. Un joli moment donc, offert par Aliose à cet artiste prometteur.
Complémentarité scénique
Le duo, accompagné de son batteur Félix Bergeron, a pris le relais pour proposer un concert enjoué, poétique et authentique, alternant légèreté et émotion au travers de textes finement écrits et de deux superbes voix. Tantôt aux classiques guitare et clavier, mais aussi à l’harmonica et au hang, ou encore à trois sur la même batterie le temps d’un moment défouloir, Aliose a proposé des sonorités diverses et inventives.
Jouissant d’une complémentarité scénique et musicale flagrante, le groupe et son imaginaire marqué par la mer et l’ailleurs ont emmené le public dans un monde fait de rêve, de douceur, de subtilité et de vitalité. Certains morceaux comme P.S ou Porcelaine ont ainsi montré leur face sensible, tandis que la chanson Me passer de toi propose par exemple de transformer de manière décalée et malicieuse le mariage en naufrage amoureux.
Grâce à tout cela, Aliose a enchanté la salle pleine du Pré-aux-Moines et le concert s’est terminé sous l’ovation du public, conquis et debout. Pour les bis, il a été invité à donner de la voix lui aussi pour accompagner les deux artistes dans un moment de partage. C’est sur une note plus douce que la prestation d’Aliose s’est achevée, via un guitare voix sans micro au coeur des rangées du théâtre, avant que tout le monde ne se retrouve, bien sûr, dans le hall pour finir la soirée autour d’un verre.
Texte et photo Tristan Bornoz