L’odeur inimitable du pain sorti du four traditionnel chauffé au bois de hêtre! Voilà ce qu’ont pu apprécier les personnes présentes à Moiry samedi matin en visitant le marché et le petit local abritant le très vieux four à pain communal. Un four qui, selon son utilisateur Jack Capt, aurait été construit en 1765! Semaine du goût oblige, le boulanger avait tenu à marquer cet événement en organisant un petit marché des saveurs auquel il avait associé un chocolatier, un vigneron, un fromager, une vendeuse d’huile d’olive et la Brasserie du Tilleul qui proposait sa bière locale, La Clandestine.
Le four atteint 320 degrés
Boulanger-pâtissier de formation et cuisinier dans une institution, Jack Capt est un passionné du bon pain et il était à la recherche d’une opportunité pour assouvir sa passion. Ainsi, lorsqu’il a appris que le four à bois de Moiry était disponible, il a sauté sur l’occasion.
«J’ai toujours été passionné par le pain et j’ai envie que les gens commencent à réfléchir à ce qu’ils mangent et qu’ils acceptent de payer un peu plus pour manger mieux et moins! J’utilise des farines de Cédric Cheseaux de Juriens et d’autres producteurs bio de la région. Le vendredi, je pétris mes pâtes au levain à la main. Mes pains subiront ensuite une fermentation lente. De ce fait, le gluten est en partie prédigéré ce qui rend mes pains plus goûteux et plus digestes. J’en fabrique une dizaine de sortes, en quantités variables, mais aussi des tresses, des petits pains au raisin et au chocolat. Parfois aussi des tartes aux fruits. Lorsque j’allume le feu, le four est encore à une température de 80° depuis la semaine précédente et après cinq heures de chauffe il atteindra les 320 degrés! Dès l’année prochaine je serai en pré-retraite et je serai plus souvent présent pour répondre aux sollicitations de marchés bios de proximité. Ce qui me motive? La passion et la conviction que l’on doit changer les choses!»
Samedi prochain 5 octobre, la place du village accueillera un marché artisanal avec animations pour enfants et adultes.
Texte et photos Arnold Grandjean