Pierre-Alain Bataillard nous a quittés
Il a suffi du coup de sabot d’un poney pour entraîner le décès de Pierre-Alain Bataillard, agriculteur retraité qui tout au long de sa vie s’est investi au service de la communauté. Il y avait foule le 9 octobre pour entourer sa famille et manifester un chagrin partagé.
Pierre-Alain est né le 18 décembre 1949 dans une famille paysanne. Il était l’aîné, avec deux sœurs, Alice (Baudin) et Anne-Marie (Golay). Une fois sa scolarité terminée, en digne représentant de la quatrième génération de paysan sur le domaine de Pampigny, il est allé une année outre-Sarine dans une ferme du canton d’Argovie. Il a ensuite enchaîné avec l’Ecole d’agriculture et est entré à la société de jeunesse.
Pas très loin de sa ferme, une jeune Bernoise, Alice Rüfenacht, venue de son Emmental natal à Pampigny pour y apprendre le français ne l’a pas laissé indifférent. Cupidon s’en étant mêlé, les amoureux se sont mariés en 1973. De cette union naîtront cinq enfants, trois filles et deux garçons qui leur ont apporté le bonheur de partager l’arrivée de trois petits enfants.
Paysan dans l’âme et service à la communauté
À l’armée il a été formé comme conducteur de char et a aimé piloter les lourds blindés Centurion! Naturellement, il s’est engagé dans les sapeurs-pompiers. Une fois patron, il a été membre du comité de la Société de laiterie et de celui de la Coopérative de location de machines agricoles. Nommé au comité, il en a longtemps été le président. Durant huit ans il a été municipal et aussi membre de la Commission scolaire. À son décès, il présidait encore son amicale de Marcelin. Dans toutes ces activités il avait une maxime: Tout problème a une solution!
Pierre-Alain et Alice ont travaillé ensemble, jusqu’à la retraite, sur leur exploitation en production laitière et grandes cultures. À cette échéance ils ont ensuite continué à travailler sur une surface restreinte pour pouvoir engraisser quelques jeunes bovins. Depuis le début de cette année, toutes les terres étaient en location et ils n’avaient conservé que les petits animaux de la basse-cour, un cheval et un poney.
Le 25 septembre, Pierre-Alain a reçu sur la cuisse un coup de sabot de ce poney. Le choc a provoqué une hémorragie sous forme d’un énorme hématome. Le soir même, il entrait à l’hôpital pour en ressortir le 30 septembre. Mais le 1er octobre, il était à nouveau hospitalisé et il nous a quittés le 3 octobre au matin.
Pierre-Alain, homme de haute stature, nous laissera l’image d’un homme paisible, aimant la convivialité, le débat avec conviction, le partage avec les amis dans un carnotzet! Homme de la terre, il appréciait les escapades dans la ferme familiale de son épouse à Walkringen, dans l’Emmental.
À son épouse, à sa famille, le Journal de la région de Cossonay adresse ses plus sincères condoléances.
ARNOLD GRANDJEAN