Ce soir, c’est le dernier épisode de «Expérience Yukon» sur RTS1!

Tout quitter pour vivre au fond des bois pendant plus d’un mois, accompagnés par des spécialistes de la vie sauvage. Telle est l’aventure à laquelle a participé la famille Chevillat-Bonin de Cottens. À l’occasion du dernier épisode de l’émission «Expérience Yukon», à voir ce vendredi 7 juillet à 20h05 sur RTS1 (et durant lequel on célébrera le 1er août au bord de de la rivière Hess), on fait le bilan avec Arianne Chevillat.

Comment est venue l’idée de faire cette émission? Et pourquoi y avoir participé avec votre mari Jérôme, vos jumelles Mathilde et Chloé, ainsi qu’Elsa et Joëlle, respectivement fille et mère de Jérôme?

Arianne Chevillat. – Un matin par hasard, j’allume la télévision et, sur la RTS, je suis intriguée par une annonce effectuée par un présentateur ressemblant au meilleur ami décédé de mon mari. J’écoute la proposition et suis convaincue que c’est une aventure qui correspondrait à notre famille. Nous sommes curieux, très actifs, aimons la nature et avons toujours envie de découvrir de nouvelles choses. Je téléphone à Jérôme pour avoir son avis et, sans trop tarder, sa réponse est: «Postule!». La production souhaitait que les familles soient représentées par trois générations. Nos jumelles de 8 ans à l’époque ont eu envie de nous suivre. Elsa, la fille aînée de Jérôme qui ne vit pas avec nous mais qui est aussi très curieuse et aventureuse, a validé notre proposition. On devait encore choisir l’une de nos grands-mamans et c’est Joëlle, la mère de Jérôme, qui a bien voulu nous suivre.

Combien de temps s’est écoulé entre votre sélection et le départ pour le Canada?

– On a eu le bonheur d’être pris en mai 2022 et on est partis en juillet. On a donc pas eu trop de temps pour remettre en question notre décision! Pour nous préparer, nous sommes partis camper une seule fois. Ce voyage fut le premier long courrier pour nos filles et Joëlle. Pour elles, l’aventure commençait donc déjà aux portes de l’avion! Et même un peu avant, en raison d’un bon «coup de stress» provoqué par l’arrivée tardive du passeport flambant neuf de ma belle-mère… Elle l’a reçu la veille de notre départ. À un jour près, elle ne pouvait pas partir avec nous!

En revoyant le premier épisode, diffusé le 26 mai dernier, on a constaté que vous avez été mis très vite dans le bain! Comment s’est passée l’acclimatation?

– C’est vrai que le changement de vie a été brutal! Mais, sachant qu’on ne partait pas pour une aventure de survie, mais pour apprendre à vivre dans un milieu sauvage, on n’était pas inquiets. Et d’ailleurs, au cours du séjour, Joëlle a eu un problème de santé et a très vite été prise en charge pour se faire contrôler. Mais il est vrai que, la pluie et la fatigue aidant, le moral n’a pas toujours été au beau fixe. Cela fait partie du jeu.

Comment occupiez-vous vos journées?

– Elles étaient bien remplies, entre pêche, cueillettes, formations sur les plantes comestibles. On apprenait à cuisiner au feu de bois, à fumer notre viande et notre poisson pour les conserver, à fabriquer des paniers, des couteaux en silex, des attrape-rêves. Quand il ne pleuvait pas, on explorait les alentours, sinon on jouait sous la bâche. Et le soir, place aux histoires autour du feu.

Comment viviez-vous la présence constante des caméras?

– Très bien. L’équipe de tournage ne partageait pas le même camp que nous et, souvent au lever, elle nous laissait tranquille. On n’était pas filmés sans arrêt comme dans une téléréalité. On a tout de suite sympathisé et cette aventure nous a rapprochés. Des liens d’amitié se sont créés.

Quels sont vos pires et vos meilleurs souvenirs?

– Les pires ont sans doute été les moustiques et la pluie! Quant aux meilleurs, je mentionnerais, bien sûr, les paysages: tous magnifiques! Pour ma part, j’ai adoré l’organisation et la célébration de la fête du premier août au Yukon (ndlr: qu’on verra ce soir 7 juillet sur RTS1). Mais mon plus cadeau fut de voir mes filles heureuses là-bas. Jamais elles ne se sont plaintes et elles s’amusaient avec tout.

Comment avez-vous vécu le retour en Suisse?

– En quittant le Yukon, Jérôme et moi avons ressenti deux sentiments opposés. À la fois contents de retrouver notre entourage, mais on savait aussi que l’on avait vécu quelque chose d’exceptionnel, qui n’allait probablement plus se reproduire dans nos vies: nous étions conscients de partager la fin définitive d’une belle expérience humaine. Cependant, une fois en Suisse, pour ma part, j’ai très vite retrouvé mes marques et mes habitudes. Jérôme, quant à lui, a eu davantage de peine. Il est celui de la famille qui a été le plus nostalgique.

Quel bilan tirez-vous?

– Je pense que nous avons appris à relativiser, à comprendre que l’on ne peut pas tout avoir et que l’on peut très bien s’en sortir avec moins. On a aussi apprécié de prendre le temps et constaté qu’il n’était pas nécessaire de toujours se «sur-occuper». Mais, entre nous, j’ignore si mon côté hyperactif mettra en application ce dernier point! Si c’était à refaire, Jérôme, Chloé et moi repartirions sans problème. Mathilde nous suivrait. Quant à Elsa, maintenant qu’elle connaît le principe, elle partirait, mais moins longtemps.

Vous avez bien évidemment visionné tous les épisodes. Sont-ils le juste reflet de toute cette expérience?

– Oui, tout à fait. Et, personnellement, je suis contente du résultat. Le rendu est respectueux de ce que nous sommes, tout a été filmé avec beaucoup de pudeur, sans stigmatisation. J’ajoute qu’étant très proche des membres de ma famille, je suis ravie qu’ils puissent mettre des images sur ce qu’on leur a raconté. Ils peuvent ainsi mieux se rendre compte de l’expérience incroyable que nous avons vécue.

PROPOS RECUEILLIS PAR NATHALIE MARTIN
PHOTOS IDIP FILMS SÀRL À CAROUGE

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