“Le basket un pilier dans ma vie”

Dans ses fonctions officielles, il porte régulièrement le “costard-cravate”. Mais, autrement, il préfère des tenues décontractées et sportives. En effet, Giancarlo Sergi, patron de la Fédération suisse de basket-ball et directeur général du Béjart Ballet Lausanne (BBL), a besoin de pratiquer du sport. Cette activité constitue un de ses piliers d’équilibre. “Trois fois par semaine, j’ai fixé des entraînements à 7 heures du matin avec Emilie, une coach qui m’attend au parc de Valency à Lausanne. Des balades régulières avec mon chien Sam, un berger australien, font également partie de mon programme”.

Les journées de Giancarlo débutent très tôt – à 4 heures – par du travail administratif, se poursuivent en s’occupant de ses enfants, puis vient son intermède sportif avant qu’il ne rejoigne les bureaux du BBL. Sa nomination à ce poste l’an passé avait suscité interrogations et commentaires. “Ouais, je dis toujours que je ne suis pas là pour danser!”, remarque-t-il en riant, ajoutant que “le côté artistique est largement couvert. Par contre, au niveau de la gestion, je répète ce que j’avais fait, il y a neuf ans avec la Fédération suisse de basket.” Il s’agit de produits différents, mais les processus s’avèrent identiques: restructuration, développement du marketing, de la communication, de l’éthique et de la transparence permettant de repartir sur de bonnes bases. “Les sportifs et les artistes oeuvrent dans les métiers de l’événementiel et utilisent les mêmes prestataires de service. En fait, la culture a beaucoup à apprendre du monde du sport, et vice versa”.

Giancarlo a grandi à Renens, puis à Lausanne. Il décrit des belles années, avec plein de jeux en extérieur avec les copains. “Ce n’est plus tellement le cas actuellement, si je songe à mes propres enfants qui passent pas mal de temps devant leurs écrans”, observe-t-il dans un sourire.

Il évoque aussi des souvenirs de fils d’immigrés italiens de la deuxième génération “avec l’initiative Schwarzenbach qui nous pendait au nez, des valises devant la porte. C’était chaud et marquant”.

Le basket a vite fait partie de sa vie “Gilles Delessert, de Cossonay, a été mon premier entraîneur et il m’a vraiment lancé dans cette passion”.

De 1991 à 1995, Giancarlo a évolué au sein de l’équipe du BBC Cossonay, “quatre ana absolument dingues, une période superbe durant laquelle j’ai apprécié l’esprit de famille du club et la folle ambiance aux matchs, ambiance que je n’ai jamais retrouvée ailleurs au fil de ma carrière”. Dans ses rêves d’ado, Giancarlo se voyait évoluer dans le domaine du sport ou de l’événementiel: il n’est donc pas très loin de ce qu’il imaginait.

Beaucoup de voyages

Économiste de formation (HEC de Lausanne), il a aussi obtenu d’autres titres en management et éthique d’organisations sportives. Il est appelé à voyager, à participer à des congrès et à rencontrer des personnalités sportives marquantes. Mais il garde les pieds sur terre et tient à traiter chacun sur le même pied d’égalité.

Au quotidien, il s’estime assez direct, ouvert, transparent dans la discussion et la collaboration. “Après, je ne me laisse pas faire”, ajoute-il, précisant aussi que “je n’ai pas peur de montrer mes émotions: ça vient du sport, on peut s’engueuler et ensuite on oublie”.

CLAUDE-ALAIN MONNARD

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