Salle comble, soirée réjouissante!
La récente annuelle de L’Echo du Mauremont, la fanfare de La Sarraz, s’est ouverte de façon pour le moins originale, puisque quatre des cinq registres étaient situés dans la salle alors que le cinquième – les percussions – ouvrait seul le concert sur scène avec un morceau pour le moins bien choisi: «The Glory of Love» (G. Kothe) possédait en effet le souffle vainqueur de ces mélodies qui vous donne immédiatement du tonus. Le crescendo des instruments débuté dans la salle a été très apprécié – le public avait comme une impression de stéréo!
Des talents précoces
Ce soir, le Casino était comble et on a dû rajouter chaises et tables: les nombreux spectateurs ont été accueillis par un «quintette présidentiel», puisque cette honorable société, née en 1917 (et qui aura son assemblée générale le 28 avril prochain), ne possède pas de président(e); ou plutôt, elle en possède cinq, à savoir les cinq membres du comité: Sylvie Graber, Christelle Couche, Nicolas Pugin, Emmanuel Roy et Mathieu Wermuth.
Ensuite, on a apprécié la joyeuse chanson «Sofia», interprétée de jolie manière par les plus jeunes élèves de l’Ecole de musique de La Sarraz. Au fil de la soirée, d’autres élèves plus âgés ont rejoint la fanfare, par exemple sur le super tube mambo We Don’t Talk About Bruno de «Encanto», le film d’animation de Disney, ou les morceaux «Zauberland» et «Ayers Rock». Rappelons que cette école de musique rattachée au multisite de Cossonay et animée par L’Echo du Mauremont, est composée d’une trentaine d’élèves. Elle est ouverte à des publics variés (dès 3 ans et sans limite d’âge). Son objectif? «Rendre la musique accessible au plus grand nombre, en mettant au cœur de l’enseignement musical le plaisir de jouer, la rencontre et le partage avec les autres au travers de la pratique collective. Apprendre un instrument, se perfectionner, jouer avec d’autres, tout est possible, débutant(e)s ou confirmé(e)s, enfants ou adultes, chacun y trouve sa place, sans élitisme», est-il précisé sur la sarraz.multisite.ch, où les nouvelles inscriptions sont possibles à tout moment.
Quant à la fanfare, dirigée avec brio – et ce depuis 14 ans – par Christian Studer, elle a démontré sa maestria tout au long d’un concert porte-bonheur, puisqu’il était composé de treize titres (dont certains ont été bissés).
On a reconnu l’adaptation réjouissante de «Grace Kelly» de Mika; la galvanisante «Marche florentine» de Julius Fucík; le méga-tube «Don’t Cry For Me Argentina», dont la vibrante interprétation ne pouvait que vous galvaniser; ou encore l’étonnant «Sandpaper Ballet», puisque ce morceau de Leroy Anderson met en scène un instrument peu entendu jusqu’alors: le papier de verre! En effet, les deux percussionnistes, Guillaume Pugin et Emmanuel Roy, ont assuré des solos, «frottant» chacun deux petits blocs de bois recouverts de papier abrasif…
Devant le nouveau drapeau
Pour l’enthousiasmant final, les dix-huit musicien(ne)s de la fanfare ont «mis le feu» avec une chanson de Joe Dassin: «Les yeux d’Emilie»; et ceci devant un acteur silencieux, mais central, soit le nouveau drapeau de cette société plus que centenaire!
En effet, la nouvelle bannière, confectionnée dans les ateliers Heimgartner à Saint-Gall, trônait pour la première fois lors d’une soirée annuelle.
Pour la suite, L’Echo du Mauremont, dont le style de musique est varié (sautant du rock au jazz, voyageant au travers des mélodies du monde entier, passant par de thèmes de films, défilant au rythme des marches et revenant aux majestueuses pièces de concert), sera présent lors de la Fête médiévale le 24 juin prochain au Château de La Sarraz.
Si vous êtes intéressé(e) par les activités de cette société – dont les plus jeunes membres, Marion et Louis ont moins de 15 ans et les plus âgés, Albert et Pierre-André, respectivement 80 et 74 ans – n’hésitez pas à contacter le comité ou le directeur!
PASCAL PELLEGRINO
