Comédie mortelle au château

Dimanche dernier, à l’invitation des Amis du Château de L’Isle, le grand salon du Château de L’Isle a accueilli la dernière des six représentations d’une comédie «mortelle» de Jean-Pierre Martinez, intitulée «Un cercueil pour deux». Les gradins aménagés dans le grand salon historique ont permis d’accueillir une soixantaine de spectateurs à chacune des six représentations. Les murs recouverts de cuir doré et la cheminée de salon ont servi de décor naturel à cette comédie. Et seuls quelques éléments de mobilier ont été rajoutés pour recréer l’ambiance de la réception d’une entreprise funéraire.

Dès leur arrivée au château, les spectateurs étaient plongés dans l’ambiance grâce au corbillard hippomobile municipal que la troupe avait récupéré dans une dépendance du bâtiment et exposé sur la pelouse de la cour d’honneur. Dans le hall d’entrée, ils étaient accueillis par une politicienne et un politicien, candidats à l’assemblée nationale qui leur ont remis leur affichette de campagne!

Ado de 14 ans au top

En effet, la comédie se déroule dans un centre funéraire. Elle raconte les mésaventures d’un brave croque-mort devant gérer une pénurie de cercueils alors qu’il doit assurer les cérémonies d’adieu de deux députés récemment décédés dans des circonstances pour le moins douteuses. Il est aidé dans cette tâche par un stagiaire maladroit interprété par le jeune et talentueux Lucas Delaloye. Sans minimiser le talent des différents protagonistes, cet adolescent de 14 ans a vraiment bluffé les spectateurs, avec un jeu très naturel, dans son personnage de jeune des banlieues à la nonchalance et au parler caractéristiques!

Cette troupe d’amateurs qui ne porte pas de nom, compte quelques personnes ayant déjà une grande expérience de la scène, acquise avec diverses compagnies régionales. C’est par exemple le cas de Brigitte Baudat, Alain Delaloye et Jacky Vantalon. Pour les autres, Sarah Vantalon, Aurélie Reymondin et Lucas Delaloye, l’expérience est plus récente. Et, comme dans toute cérémonie funéraire digne de ce nom, une collation était servie au caveau du Château à l’issue de la représentation, dont l’entrée, comme pour les autres, était libre.

TEXTE ET PHOTOS: ARNOLD GRANDJEAN

Articles recommandés
4 avril 2025Infos
14 mars 2025Infos