Plus d’un million de dépassement sur les tout nouveaux vestiaires

Le Conseil communal a découvert avec stupeur le coût réel du bâtiment inauguré l’automne dernier. En conséquence, il a refusé de valider le dépassement et un crédit complémentaire qui aurait permis d’achever les aménagements extérieurs.

Un projet «durable et responsable», «avec un supplément d’âme». Le conseiller d’Etat Vassilis Venizelos ne tarissait pas d’éloges l’automne passé lors de l’inauguration du nouveau bâtiment en bordure du terrain de foot de Daillens, un bâtiment construit en bois et isolé avec des bottes de paille. Mais sept mois plus tard, c’est la gueule qui est en bois… Et elle est sévère: lors de la séance du Conseil communal de lundi passé, l’assemblée a refusé de valider tant un dépassement de crédit de CHF 640’000.- qu’une demande de crédit complémentaire de CH 100’000.- pour achever les aménagements extérieurs.

«Tenant compte du fait que la voilure a été réduite et que certains éléments comme l’arrosage automatique n’ont pas été réalisés, nous sommes à 1,3 million de dépassement, a calculé le conseiller Jacques Meli. Cela représente 44% du crédit de construction voté!»

« Situation inacceptable »

Rapporteur de la Commission des finances, l’ancien syndic Jean-Yves Thévoz a sévèrement tapé sur les doigts de l’Exécutif. «Cette situation est inacceptable. La Municipalité aurait dû suivre plus assidûment ce chantier. Et la responsabilité de l’architecte est aussi mise en cause. Nous sommes d’avis qu’une procédure à son encontre devrait être lancée.»

Mauvaise estimation

L’augmentation du coût des matières premières, tout comme des imprévus importants expliquent en partie le surcoût. Mais le problème de base résiderait dans une mauvaise estimation des coûts par le bureau d’architecte.

Le syndic Alberto Mocchi a largement admis la responsabilité de la Municipalité. Il a aussi expliqué que lui et ses collègues n’étaient pas restés les bras croisés depuis la découverte de ces chiffres. Mais que, comme les travaux ont été réalisés et payés, une demande de compensation financière auprès des entreprises a peu de chance d’aboutir, tout en étant coûteuse pour la collectivité. Alberto Mocchi a cependant demandé au Conseil d’au moins accorder le crédit complémentaire pour éviter que les alentours du bâtiment ne restent sous forme de «terrain vague», sans succès.

Lors du reste de cette séance tendue, le Conseil communal a adopté à l’unanimité la révision du Règlement du fonds communal relatif aux mesures en faveur du développement durable et il a accepté par 28 OUI, un NON et huit abstentions la Stratégie régionale de gestion des zones d’activités, actuellement en cours de validation dans toutes les communes du district du Gros-de-Vaud.

SMR

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