Le peintre de Mont-la-Ville écrit une carte postale d’un endroit où il a posé son chevalet. Aujourd’hui, il est inspiré par le Château de Vullierens.
Chère Eliane,
Dans un ciel bleu que les nuages des mois passés ont déserté, un avion fait des loopings. Mardi 4 mars, 14 heures, j’installe mon chevalet au bord d’un champ en contrebas de la demeure seigneuriale. À la verticale au-dessus du château, l’aviateur fait des acrobaties tandis que je dessine les contours du bâtiment. Tel un funambule du crayon sur les traces des architectes d’autrefois. La température est douce, je me retrouve vite à manches courtes. Le soleil éclaire l’édifice par la gauche laissant la façade principale ombragée. Je peins le ciel, dispose un vert sur les champs ainsi que sur les vignes en contrebas (elles porteront plus tard leurs délicieux raisins). Fin de cette première séance à 16h30.
Vendredi 7 mars, 10h30, retour sur le motif. La première couche d’huile est encore fraîche, les cieux toujours bleu. Le soleil de la matinée éclaire cette fois la façade principale que je traduis par un jaune de Naples éclatant répondant à la bande claire du champs. Avec patience, je détaille l’aile droite de l’édifice et ses petites fenêtres. Le mur d’enceinte, témoin de l’ancien château féodal reçoit quelques touches vertes.
Lundi 10 mars, fin de matinée. Changement d’ambiance, j’ajoute les nuages tourmentés du jour. Ces volumes grisâtres apportent un contraste bienvenu, tandis que je remets écharpe et bonnet pour peindre. J’espère Eliane que tu auras plaisir à détacher ma chronique et te transporter avec moi vers ce domaine qui ne cache pas sa parenté avec le cousin de L’Isle et plus loin… de Versailles.
GILLES-EMMANUEL
Contact Gilles-Emmanuel Fiaux: www.instagram.com/gef.art/
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