La folie énergisante du Blind Test
Les 27 et 28 février, le Théâtre du PAM affichait complet pour un spectacle interactif, ludique et audacieux utilisant le blind test comme fil conducteur. Après une entrée acrobatique du DJ «W», ce fut tour de Carlos Henriquez et Anne Carrard de se présenter et d’exposer les règles du jeu de ce divertissement.
Divisé en quatre pôles de couleur, chacun supervisé par des arbitres, le public doit aider Anne Carrard à remporter le titre de reine du blind test. Sur l’ensemble de la soirée, elle a droit à neuf erreurs en tout; et chaque erreur provoque la crevaison – par Carlos Henriquez – d’un des dix ballons gonflés à l’hélium présents sur scène. Pour gagner, Anne doit donc garder au moins un ballon intact avant la fin du jeu…
En place depuis une quinzaine d’années, la formule de ce blind test séduit par la diversité des animations. Il ne s’agit pas simplement de trouver des titres de chanson et des interprètes, c’est aussi une expérience visuelle et auditive qui a trouvé un public enflammé à Cossonay!
Saluons par ailleurs la prestation d’Anne Carrard qui a réussi à faire deviner des titres de chansons aux spectateurs en dansant (sans musique) la chorégraphie qui était liée à ces titres (par exemple: la Macarena). À noter aussi une magnifique cacophonie générale lors de la manche «Affiches de films» et des coups d’œil dans le rétroviseur dévoilant le passé des maîtres de cérémonie, photos improbables à l’appui.
Un titre à partir d’une note
Après un entracte d’une vingtaine de minutes, Carlos a repris la partie, plus intransigeant que jamais. Des ballons ont explosé, pour son plus grand plaisir. Le thème «Variété internationale» a mis tout le monde d’accord, l’ambiance devenant de plus en plus survoltée au fil des minutes. Le talent des mélomanes les plus chevronnés s’est illustré quand il s’est agi de découvrir un titre sur la base de la première note uniquement. Puis, la participation de Blaise Bersinger a mis le feu aux poudres. Derrière ses platines, il a interprété ses créations originales et décalées, entraînant une succession importante de coups d’aiguille par le maître de cérémonie. Il s’agissait de reconnaître un match de tennis ou le descriptif d’un cardigan. Hilarant.
L’épilogue, savamment orchestré, a vu les spectatrices Morgane et Océane monter sur scène après avoir été élues meilleures performeuses par les arbitres. Il ne restait qu’un ballon et c’est sur le titre le plus connu d’Henri Dès que les deux jeunes femmes ont permis à Anne Carrard d’être couronnée reine.
La proposition artistique fut belle, menée avec dynamisme et professionnalisme par des comédiens complices, plein d’autodérision et d’intelligence créative.
TATYANA LAFFEL