La Chorale fait la fête à Doret
Si vous avez aimé (ou non) le déferlement de technologies et le gigantisme de 2019; si les moutons bleus de 1999, son marché de la Saint-Martin et son éclipse de soleil vous font encore rêver ; si le Ranz des vaches d’un armailli plus vrai que nature vous a ému au moins un peu en 1977 ; si on vous a raconté la Mi-été de 1955, et ses six cents enfants (mais peut-être même en faisiez-vous partie ?), alors vous êtes mûr pour les Fêtes des Vignerons de 1927 et 1905 !
Le souffle d’un poète
Outre qu’il s’agit des deux premières du XXe siècle, elles ont ceci de remarquable que toute leur musique a été commandée à un seul et même homme, le Vaudois Gustave Doret. L’appel à un librettiste est une puissante innovation : René Morax en 1905 et, celui-ci ayant décliné une seconde commande, Pierre Girard en 1927. Enfin ! le souffle d’un poète vient conférer au tout une unité encore absente des célébrations du XIXe siècle, faites de bric et de broc. Ni trop élitiste, ni trop populaire, la Fête des Vignerons est entrée dans son âge d’or.
C’est pour évoquer ce doublé que la Chorale de Cossonay, sous la direction de Raphael Leite Osório, vous convie à sa Fête à Doret, samedi 25 mai (19h) et dimanche 26 mai (16h). Conçu comme une mini-fête des vignerons, ce spectacle musical à voir au Théâtre du Pré-aux-Moines puise, mais pas seulement, aux sources de 1905 et 1927.
Comme il se doit, on parcourra le cycle des saisons, on chantera les divers métiers de la vigne et des champs ainsi que leurs riches produits, sans oublier quelques grands classiques qui sont encore dans les mémoires.
On fera aussi entendre une autre facette du talent de Doret : ses mélodies et sa musique de chambre. De beaux poèmes et de magnifiques paysages campagnards serviront de fil conducteur.
Pour l’occasion, la chorale s’est assuré le concours des voix solistes de Marie-Hélène Essade et de Philippe Jacquiard, du chœur d’enfants de l’École de musique de Cossonay et d’un petit ensemble instrumental.
COMMUNIQUÉ