Merci et bravo aux as du coup de balai!
Les 22 et 23 mars s’est déroulée l’opération Coup de Balai (ramassage des déchets dans l’espace public) dans notre canton et dans celui de Fribourg. Plus de 100 actions ont été effectuées! Dans notre région aussi, beaucoup de communes ont participé, à l’image de La Chaux et Cossonay. Pour cette dernière commune, ce sont environ une septantaine de bénévoles se sont retrouvés le 23 mars à 9h30 devant l’entrée du Théâtre du Pré-aux-Moines. En plus d’une animation didactique, il y avait là le produit du travail de la veille. En effet, l’opération du coup de balai avait débuté le vendredi après-midi déjà avec les écoliers. Pas moins de 248 enfants des classes de 5P et 6P, accompagnés d’enfants de la Fondation de Vernand, se sont employé(e)s à nettoyer les alentours des Chavannes, du Pré-aux-Moines et de la CossArena. Pour les participant(e)s du samedi matin, parmi lesquel(le)s on retrouvait des habitué(e)s, mais aussi de nouvelles têtes comme plusieurs familles ukrainiennes réfugiées ou des membres de la Jeunesse de Cossonay, il s’agissait donc de rayonner au-delà de cette zone centrale. Suivant des plans distribués par Audrey Antonietti de la commission Agenda21, les équipes se sont vu chacune confier une zone spécifique. Après des consignes prodiguées par Jean-Claude Challet, municipal responsable de l’organisation, chaque groupe s’en est allé, armé de gants, de pinces à déchets et de sacs poubelle. Deux heures après, les équipes ramenaient leur butin: entre vendredi et samedi, l’ensemble des déchets ramassés représente 227 kg! Un chiffre qui pousse au questionnement.
Selon Alexandra Dutoit, représentant l’association COSEDEC (Coopérative Romande de Sensibilisation à la gestion des Déchets), le problème vient du fait que les déchets sont considérés, de manière souvent inconsciente, comme sales. Et comme toutes choses inspirant un quelconque dégout, il faut s’en débarrasser au plus vite, que cette chose quitte notre vue aussi rapidement que possible, et souvent peu importe la manière. Le travail de COSEDEC consiste donc en premier lieu à informer les gens dans le but de leur faire considérer les déchets qu’ils produisent quotidiennement comme des ressources et non comme des saletés. Vaste programme donc, mais de loin pas utopique, puisqu’un tel état d’esprit existe déjà par exemple au Japon, où il est inconcevable de jeter ses déchets dans la rue. Mais d’ici à ce que cette prise de conscience soit faite par chez nous, il reste heureusement des gens de bonne volonté qui n’hésitent pas à donner un peu de leur temps, juste quelques heures, pour de magnifiques résultats. Comme la récolte de 227 kg de déchets sur le bord de nos routes, dans nos rues et dans nos champs. Qu’ils (et elles) en soient remercié(e)s.
STÉPHANE RAYNAUD