La justice restaurative, pratiques internationales, défi et chances pour la Suisse

Le cycle de conférences universitaires pour les seniors, Connaissance 3, accueillera Camille Perrier Depeursinge le 18 janvier. La professeure de droit pénal à l’UNIL a notamment contribué à fonder l’Association pour la Justice restaurative en Suisse (AJURES), qu’elle préside actuellement. Dans la salle du Conseil communal (14h30), elle présentera les tenants et aboutissants de ce concept juridique encore méconnu dans notre pays. En effet, la justice suisse dont nous sommes fiers ou fières, est-elle finalement intéressée par le sort des victimes ou se préoccupe-t-elle en premier lieu de l’auteur du délit et de la peine qui va refléter sa responsabilité et la gravité de ses agissements?

Force est de constater que, dans la tradition juridique européenne, largement tributaire du droit romain, la justice se concentre sur la faute commise et la responsabilité engagée. D’autres traditions juridiques, notamment en Nouvelle-Zélande, dans le Pacifique et en Afrique, accordent une importance primordiale à la confrontation directe entre victime(s) et perpétrateur(s), ainsi qu’aux chances de réintégration sociale. En donnant aux premiers intéressés une place centrale, cette forme de justice qu’on appelle «justice restaurative» cherche avant tout à réparer les conséquences de l’infraction. Elle a déjà largement inspiré les législateurs européens, en complément à la justice pénale.

Quelles sont les chances d’accorder à cette justice restaurative une importance plus élevée en Suisse et quels en sont les risques? D’où viendraient les oppositions? Une réflexion partant de cas concrets et d’expériences positives sera proposée.

COMMUNIQUÉ

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