Magnifique concert de Noël à la lumière des bougies
Une église pleine à craquer, d’innombrables bougies disposées sur les bords des fenêtres, un subtil jeu de lumières pour le chœur: le décor est planté en ce 8 décembre à La Chaux, à l’occasion du concert de l’ensemble Voix de Lausanne.
Débordante d’énergie, souriante, tour à tour ondoyante ou bondissante, Charlotte Thibaud-Moussouli dirige son chœur avec une fougue irrésistible dans un programme intitulé «Lueurs nocturnes». Le public est saisi, vibre dès les premières mesures du chant «Noël nouvelet» entonné par les sopranos, qui remontent petit à petit l’allée centrale. On écoute, envoûté par la qualité du son, ses couleurs variées et par la pureté des voix des solistes. Les pièces se succèdent, passent avec fluidité d’œuvres aux rythmes martelés à celles empreintes d’une douceur séraphique: mélodies traditionnelles, gospels épurés, spirituals. Le programme fait aussi redécouvrir avec bonheur une page des compositeurs Britten ou Rameau; un Noël traditionnel ukrainien ou l’«Ave Maris Stella» de Grieg.
Mobile et dynamique, l’ensemble Voix de Lausanne emprunte parfois au genre de la comédie musicale, avant de s’immobiliser pour un moment de ferveur inspirée. Cette heure de musique se termine avec humour dans l’atmosphère exubérante et inattendue d’un pub irlandais. L’ensemble se lance dans quelques airs traditionnels, tandis que cinq chanteurs sortent violon, flûte, bodhrán, accordéon et guitare afin d’entourer la harpe celtique, présente sur scène tout au long du concert.
Ensemble polyvalent, le chœur comptait trente-sept choristes ce vendredi, tous excellents musiciens. De même que les solistes, dont il ne nous est pas possible de citer tous les noms ici. Une exception, cependant pour la harpiste, Morgane Madi, également choriste et arrangeuse des œuvres interprétées.
Il s’était mis à pleuvoir lorsque public et musiciens se sont retrouvés sur le parvis pour le traditionnel verre de l’amitié, mais ce caprice de la météo n’a en rien altéré la joyeuse humeur qui régnait alors.
Marie Nora