Tout comme pour la députation en 2017, il est élu au premier essai à la Chambre du peuple

Plus de de 400 messages Whatsapp sont parvenus sur le portable de Sylvain Freymond, dimanche passé, au soir de son élection au Conseil national. D’innombrables félicitations de sa famille et de ses amis, mais aussi des pontes de son parti, et, entre autres, du conseiller fédéral Guy Parmelin. «À un moment donné, je devais encore répondre à plus de 300 messages», explique l’agriculteur de Montricher, qui célébrera son quarantième anniversaire le 29 mars 2024, deux semaines après avoir bouclé la session de printemps en tant que conseiller national sous la bannière de l’UDC, grande gagnante des dernières élections fédérales.

La grosse tête, ce n’est pas pour lui. Son métier, qui est aussi sa passion, l’éloigne de toute velléité de se «monter le bourrichon», comme on dit. D’ailleurs, une fois son siège confirmé, celui qui est aussi président du Conseil communal de Montricher a trait ses vaches.

L’amour de la terre

Cela dit, il concède qu’il devra trouver des solutions pour pouvoir mener de front son métier et sa nouvelle activité de conseiller national: «Au niveau professionnel, j’ai de la chance d’avoir une famille et des amis qui m’aident, et j’ai déjà pris les devants en engageant des personnes supplémentaires pour faire tourner le domaine.»

Ses écoles, Sylvain les a faites à Montricher, Mont-la-Ville, L’Isle et Cossonay. Alors que son choix de section économique au collège le prédestinait à poursuivre ses études, il fut pourtant le seul de sa classe à bifurquer vers un apprentissage de forestier-bûcheron, avant d’enchaîner avec un apprentissage d’agriculteur.

On devine chez lui cet amour de la terre et de la nature, qui se double d’une facilité de contact. Et pour le prouver, on évoquera ses douze ans de présidence de la Jeunesse de Montricher, ses sept ans en tant que président du Giron du Pied du Jura, président du Giron à Montricher en 2005, et vice-président de la Cantonale à Colombier en 2013. Cette impressionnante carte de visite a solidifié nombre d’amitiés et de connaissances, qui sont certainement pour beaucoup dans son élection, qui a permis par ailleurs à l’UDC-Vaud d’obtenir un quatrième siège.

Il démissionnera bientôt de son poste de député

Et maintenant? Comme il ne peut pas ajouter des pages à son agenda, il va devoir faire des choix. Et le plus important de ceux-ci est sa démission du Grand Conseil, d’ici la fin de cette année. «C’est un honneur d’avoir été élu au Conseil national et je veux mener au mieux cette mission que les électeurs et électrices ont voulu me confier. Je me réjouis vraiment de travailler au sein de la Chambre du peuple et d’y apporter mes idées.»

Pascal Pellegrino

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