« J’ai toujours été fleur bleue»
Pour mon interlocutrice, l’année 2023 est marquée, entre autres, par deux grandes aventures: la reprise d’un commerce de fleurs et le Giron du Pied (9-13 août), organisé par la Société de jeunesse d’Apples. Vice-présidente du comité responsable de la manifestation, Elsa Urben se sent assez à l’aise face aux défis à relever: «Notre équipe fonctionne bien et, avec le président Jérémie Mottier, nous fonctionnons depuis plusieurs années à ces mêmes postes au sein de la Jeunesse. Nous avons en quelque sorte perpétué nos fonctions sur une manifestation plus grande», explique-t-elle dans son magasin de fleurs, le Blooming Place, sis à Penthalaz.
À ce sujet, elle raconte que «reprendre ce commerce a été une opportunité à saisir, même si j’ai pas mal hésité, demandant conseil à mes parents et à mon copain qui m’ont dit de foncer». Elsa Urben ne se lançait de toute façon pas dans un «monde inconnu», puisqu’elle avait déjà travaillé pour Morgane, l’ancienne fleuriste.
«Durant mon apprentissage, j’avais appris à gérer la commande des fleurs, la gestion des clientes et des clients. Cependant l’aspect paperasse et administration me faisait un peu peur. Mais j’ai la chance de pouvoir compter sur ma maman, employée de commerce, qui m’aide beaucoup.» Après quelques mois d’ouverture, Elsa Urben affiche un bilan positif et le sourire qui va avec.
Enfance à Apples
Son enfance s’est déroulée au Pré-de-la-Chaux, à Apples. Le souvenir le plus marquant évoqué se situe en 2007, «lorsque la nouvelle ferme a été construite, suivie de l’inauguration: c’était quasiment une fête villageoise, car tous mes amis étaient venus. Voilà ce qui reste dans ma mémoire. Sans oublier les rencontres de famille, les jeux dans les granges et les alentours.»
Ado discrète et studieuse, elle n’a jamais voulu faire de vagues, évoluant au sein d’un groupe de camarades d’école qui lui suffisait. «C’est drôle, car quand je discute de cette période avec mon compagnon Romain, rencontré en classe, sa vision est différente, lui qui a pas mal rué dans les brancards!»
Pâquerettes à grand-papa
De tout temps, elle a aimé se balader dans la nature ou la forêt. Au bénéfice d’une imagination débordante, elle s’inventait volontiers des histoires. «Et puis, n’oublions pas les pâquerettes dans le gazon que mon grand-papa ne tondait pas, me laissant ainsi un petit rond où je pouvais les cueillir. J’ai toujours été fleur bleue et ces éléments m’ont certainement poussée dans cette voie de fleuriste qui s’est concrétisée à l’issue des stages que j’ai effectués.»
Dans son temps libre, Elsa évoque ses nombreuses lectures, spécialement les ouvrages inspirés d’histoires vécues. Clarinettiste au sein de la fanfare de Pampigny, elle a mis temporairement son instrument de côté, vu ses occupations et son agenda fort rempli. Au quotidien, la bonne humeur et le soutien de ses proches lui sont importants. Elle se décrit comme une personne créative, souriante et posée. Sa grande sensibilité l’agace quelque peu, «car je ressens beaucoup de choses, dont les vibrations des gens, ce qui n’est pas forcément bénéfique». Dans ce sens, les critiques négatives à son égard la blessent. «Elles me font mal. J’essaie d’aller voir la personne afin de comprendre le pourquoi du comment!»
En route pour le Giron
En ce qui concerne ses projets, Elsa est claire: «Pour le moment, je me concentre sur le développement de Blooming Place et, jusqu’en novembre, c’est aussi le Giron à fond les manettes. Plus tard, un jour, le mariage et la création d’une famille.»
CLAUDE-ALAIN MONNARD