Conseil des délégués de l’ASIVENOGE et Conseil Communal

Cette fois, c’est tout bon! D’ici deux mois, les pelles mécaniques vont pouvoir donner le coup d’envoi du chantier de l’extension du site scolaire du Cheminet à Penthalaz. Le Conseil des délégués de l’association scolaire intercommunale ASIVenoge jeudi passé et le Conseil communal de Penthalaz lundi soir ont successivement accordé les 35 millions de francs nécessaires à ces nouvelles constructions. «Je suis soulagé et heureux», confiait Yves Jauner, municipal à Penthalaz et président de l’ASIVenoge à l’issue de ces deux votes historiques pour la région.

Permis de construire en vue

Comme toutes les oppositions ont été retirées, la Municipalité de Penthalaz devrait pouvoir délivrer le permis de construire lors de sa prochaine séance. Trois nouveaux bâtiments vont donc sortir de terre: d’abord, un premier comportant huit nouvelles salles de classe et un second abritant une Unité d’accueil pour écoliers (UAPE), des locaux administratifs et une bibliothèque. Tous deux situés au nord de la route du Cheminet, ils devraient pouvoir être mis à disposition des utilisateurs pour la rentrée 2025.

La troisième construction sera un grand bâtiment, bâti face au collège, perpendiculairement au complexe communal du Verger. Il abritera un restaurant scolaire et une salle de gym semi-enterrée, équipée de gradins. Le lancement de ce chantier-là est prévu en juin 2024 pour une mise à disposition à la rentrée 2026.

Ambiances différentes

Organisées au complexe du Verger, les deux assemblées ont toutefois connu des ambiances très différentes. Jeudi passé, les délégués des six communes constituant l’ASIVenoge (Daillens, Lussery-Villars, Mex, Penthalaz, Penthaz et Vufflens-la-Ville) ont en effet accordé à l’unanimité la part du financement qui leur revenait, à savoir 26,25 millions de francs.

Le climat était beaucoup plus tendu quatre jours plus tard au même endroit, lors de la réunion du Conseil communal de Penthalaz. «Ce projet est un de ceux qu arrivent parfois devant cette assemblée et pour lesquels on nous explique que nous n’avons pas le choix et qu’il faut faire vite», a déploré le rapporteur de la commission chargée d’étudier le préavis Pierre Zurbrügg (Socialistes, Verts(e)s et sympathisants).

Membre du Groupement Indépendant Penthalaz, Daniel Traini a, lui, poussé un coup de gueule contre le manque de communication en général et le manque de consultation de sa commune. «Quand on nous demande d’investir onze millions dans un projet, on s’en tape des besoins de l’ASIVenoge!» Et d’assurer qu’il s’abstiendra au moment du vote.

Penthalaz passera en effet deux fois à la caisse dans ce projet. D’abord en finançant sa part des 26,25 millions de la facture à régler par les six communes de l’ASIVenoge. Mais aussi, directement, pour les éléments du projet légalement à sa charge, comme la réalisation de l’UAPE, les gradins de la salle de gym ou une partie du futur
restaurant scolaire.

Ces éléments représentent un montant de 8,75 millions de francs, qualifié «d’extrêmement cher» par le rapporteur Pierre Zurbrügg. Mais le Conseil l’a finalement validé, sans enthousiasme, par 34 oui, un non et 6 abstentions. C’est donc dans l’espoir de rasséréner tout le monde que le syndic Didier Chapuis a conclu la soirée en remerciant l’assemblée pour son vote. Et en l’assurant qu’il était persuadé que Penthalaz avait fait le bon choix.

Vote électronique

Disons enfin que cette séance du Conseil communal était aussi exceptionnelle, car les conseillères et conseillers ont testé une nouveauté: un système de vote électronique. Mis au point par la société MeerKathe SA basée à Rolle, il se compose de petits boîtiers remis aux membres en début de séance et récupérés à la fin. Par cet intermédiaire, les élus enregistrent leur présence, puis votent le moment venu. Les résultats globaux, mais aussi détaillés et personnalisés, s’affichent alors sur grand écran.

Une dizaine de communes vaudoises utiliseraient déjà cet accessoire simplifiant les comptages. À l’issue de cette séance test, la Municipalité du Bureau du Conseil étudieront le coût et l’opportunité de doter l’assemblée délibérante de cet «allié électronique».

Par ailleurs, ce soir-là, deux conseillers du groupe Socialistes, Verts(e)s et sympathisants ont annoncé leur démission pour cause de déménagement: Nicolas Meylan et Dominique Von der Mühl. Arrivée de Lausanne en suivant son mari enseignant nommé à Penthalaz, elle aura siégé 24 ans au Conseil. «Pour la citadine que j’étais, il a été la clé de mon intégration», a-t-elle souligné, reconnaissante.

SMR

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