Une magnifique aventure

Les concerts du week-end passé, donnés par le Chœur mixte de La Sarraz, la Chorale de Cossonay et l’orchestre Tell Quel de Neuchâtel ont attiré la foule au Temple de Cossonay, concrétisant un projet de longue haleine puisque les bases avaient été évoquées par les deux comités au début de 2019. Mais voilà, le Covid étant passé par là, les responsables ont été contraint(e)s de reporter cette aventure musicale à deux reprises. «Heureusement, nous ne nous sommes pas essoufflé(e)s, gardant la volonté d’aller au bout. La collaboration entre les deux chorales et les deux chefs était excellente, garantissant ainsi la réussite du projet», expliquent Simone Ros et François Cloux, respectivement présidente de la Chorale et président du Chœur mixte.

Enorme travail en amont

75 choristes, 30 musiciens d’orchestre, 4 solistes et 2 directeurs: ces chiffres montrent l’ampleur du projet. Dès le printemps 2022, chacun a «retroussé ses manches» pour être au top le moment venu. Depuis septembre, huit répétitions communes et quatre samedis de travail sont venus s’ajouter aux répétitions hebdomadaires. Elles ont permis aux choristes d’étudier les partitions ensemble, de les interpréter, de fusionner les voix, de s’adapter aux deux directeurs et d’apprendre à se connaître. Il s’agit également de relever l’énorme travail administratif et organisationnel pour la mise sur pied d’un tel événement.

Bel équilibre voix-orchestre

Les directeurs des deux chorales, Gabriel Ducommun et Paul Kapp, d’entente avec leurs représentant(e)s, ont choisi les pièces à interpréter, à savoir la Messe en Ré majeur de Dvorák et le Psaume 42 de Mendelssohn. Cette dernière œuvre a été écrite entre avril 1837 et février 1838 à l’occasion du voyage de noces du compositeur, en cadeau à son épouse qui était la fille d’un pasteur. L’œuvre est structurée en sept mouvements, chacun prenant un ou plusieurs versets du psaume.

Quant à la Messe en Ré, elle date de 1887 et Dvorák l’avait composée sur commande pour la consécration d’une chapelle. La première version était écrite pour chœur mixte et orgue afin que toute l’attention se porte sur les voix. Cette messe est l’œuvre d’un compositeur jouissant à l’époque d’une renommée internationale et dont l’intérêt et la dévotion pour la religion ne se sont jamais démenties.

Ces deux œuvres, assez différentes l’une de l’autre, interprétées par les choristes en allemand pour la première et en latin pour la deuxième ont le point commun d’exprimer la grande dévotion des compositeurs, leur foi et une inébranlable confiance en Dieu.

Les chanteuses et chanteurs ont fait preuve d’enthousiasme, d’un bel équilibre entre les voix et l’orchestre, dont les cordes ont impressionné. Les nuances indiquées par les deux chefs ont été suivies «à la lettre.» Et le résultat final en vaut la peine, d’autant plus avec un «Dona nobis pacem» plein d’espérance en guise de conclusion.

«C’est une immense chance et un privilège de pouvoir partager notre amour du chant avec des musicien(ne)s et des solistes professionnel(le)s. Ces moments sont magiques, ils constituent des cadeaux et une aventure magnifique, tant sur les plans musical que relationnel.»

Texte et photo – Claude-Alain Monnard

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