Après 21 ans à la Municipalité en tant que syndic, Reto Zehnder, se retire au 31 décembre 2022 pour s’investir dans d’autres projets qui lui tiennent à cœur. Son élection, il s’en rappelle comme si c’était hier. «J’ai appris la nouvelle au Sri Lanka, j’y étais pour le travail». Après des études à Fribourg et à Genève, c’est à Mauraz que ce Bernois a déposé ses valises en 1982. «J’avais des amis dans la région et la campagne me changeait de la ville».
Avec ses 60 habitants, Mauraz est la plus petite commune du canton. Indépendante, elle se dote d’un Conseil général et d’une municipalité à trois membres. Sera-ce possible encore longtemps?
31 octobre ultime délai
En effet, l’avenir du village se joue entre les mains de ses habitant(e)s. Actuellement, personne ne se porte candidat pour entrer à la Municipalité. Le dépôt des listes est fixé à ce lundi 31 octobre. L’élection, quant à elle, aura lieu le 27 novembre prochain, avec un second tour le 18 décembre. Si aucun(e) candidat(e) se présente, c’est celui ou celle qui aura obtenu le plus de voix au soir du second tour qui sera élu(e). «En espérant que cette personne ne démissionnera pas au lendemain de l’élection… De toute façon, la Municipalité ne pourra pas tourner à deux personnes seulement (n.d.l.r.: les municipaux Claude Schaer et Frédéric Pfeiffer)».
Cela dit, ces difficultés liées au recrutement pour la Muni remettent sur le tapis la discussions autour d’une potentielle fusion entre les communes de L’Isle et de Mauraz (évoquée déjà dans les années 2000)…
TROIS QUESTIONS À RETO ZEHNDER
Reto, y a-t-il un évènement en particulier dont vous vous souvenez durant ces 21 ans?
– La rénovation des fontaines était un projet qui me tenait à cœur, je suis content du résultat. C’est devenu un endroit de rencontres. Je garde aussi un bon souvenir du Festival de Mauraz; j’en ai vécu deux.
Diriger une petite commune est-ce quelque chose de particulier?
– À l’époque, on était une trentaine d’habitant(e)s, aujourd’hui on est dans les soixante. C’est convivial, tout le monde se connaît. Il est vrai que, parfois, nos tâches dépassent le cadre politique, s’il y a une fuite d’eau, on la répare directement.
Pourquoi quittez-vous maintenant votre poste?
– Au début, je trouvais que les démarches étaient plus simples, aujourd’hui pour la moindre petite chose, on doit discuter avec le Canton. Tout prend plus de temps. On a 60 habitants, c’est différent d’une grande commune, pourtant les lois sont pareilles! Je me suis investi pendant 21 ans, maintenant j’ai envie de me concentrer sur d’autres projets comme les voyages ou encore la construction d’une galerie dans ma maison.
Adeline Hostettler
