Cet as du kart cherche des sponsors
Considéré comme l’antichambre de la monoplace, le karting a son propre championnat du monde. La dernière édition s’est déroulée du 1er au 4 septembre en France sur le circuit du Mans. Quentin Voria, un habitant de Gollion de 25 ans, s’est aligné sur la grille de départ aux côtés des cadors de la discipline.
Quentin a débuté le karting à six ans et demi. Depuis le début, son papa, Nicolas, a été son coach et son mécano. Ensemble, ils ont bourlingué de circuit en circuit à travers différents pays d’Europe. Doté d’un grand talent de pilotage, Quentin a remporté le championnat romand de Karting 2007 à l’âge de 10 ans. Il a ensuite évolué vers les catégories Vega et KZ. À ce niveau, les karts sont des monstres de 125 cm3 et de 50 CV pour un poids ne devant pas excéder 175 kg, pilote compris. Les accélérations sont aussi puissantes que celles d’une F1 puisque le 0 à 100 km/h s’effectue en 3 secondes! Pas trouillard pour deux sous, Quentin s’est aussi distingué en KZ où il a terminé deuxième en 2014 et premier en 2015. Dès lors, il était logique qu’il ne s’attaque désormais à rien de moins que le championnat du monde.
Il remonte le peloton
Cette compétition s’étale sur quatre jours et change de pays chaque année. Après les séances de qualification qui n’ont retenu que les 36 pilotes les plus rapides, Quentin a obtenu la 28e place sur la grille de départ. Dès le feu vert de la course, il sent que son train de pneus n’est pas bon ce qui ne l’empêche pas de remonter le peloton jusqu’à la quinzième place avant de finir dans le bac à gravier à la suite d’un accrochage avec un concurrent. Evidement déçu, mais pas amer, Quentin sait qu’il reviendra! Pas pour dire qu’il y était, mais bien pour viser de grands résultats.
Disproportion de moyens financiers
Malgré toute sa maestria et sa fougue, Quentin sait que lutter au sommet de sa discipline sera difficile. Le karting est un sport extrêmement cher et les autres équipes ont des moyens techniques et financiers nettement supérieurs aux siens. «C’est comme de la mini Formule 1, constate-t-il. Bon nombre de mes adversaires ont le luxe de se consacrer exclusivement à leur sport, tandis que je travaille à 100% dans un garage de la région.»
Il reçoit toutefois un indéfectible soutien de la part de son papa, sa soeur Christelle et son amie Alexandra. Plusieurs sponsors l’ont rejoint dans l’aventure comme la Bâloise Assurance, le Garage Carrosserie Filisetti à Bretigny-sur-Morrens GSKarting, et Armando Filini «Drago-filmax». Quentin tient à tous les remercier. Il se montre aussi très intéressé à nouer d’autres partenariats publicitaires qui l’aideraient à affoler encore un peu plus les chronos! Si vous désirez le soutenir, contactez-le par e-mail à: q.voria@gmail.com .
Romain Mange