Tout part d’un constat, celui de Jean-Philippe Mange, patron de Sovet, cabinet spécialisé en médecine équine et rurale, situé à Senarclens. Ce vétérinaire estime à 100’000 le nombre de kilomètres effectués par an par les véhicules de son entreprise, ce qui correspond à 40 tonnes de rejet de CO2. Désireux de contrebalancer ses propres émissions de dioxyde de carbone, il a participé ces dernières années au financement de projets en Suisse et à l’étranger (notamment à travers fr.swisstripleimpact.ch).

Puis, il a eu envie de mettre en place un projet autour de son cabinet à Soveillame. Son but: compenser les émissions carbone d’une part, mais aussi lutter contre l’érosion de la biodiversité. L’été passé, il s’adresse à Amael Hinojo, ingénieur forestier et biologiste, qui lui propose le projet réalisé samedi passé à Senarclens. Cinq haies seront plantées autour du domaine agricole (et de l’entreprise Sovet) constituées de 460 arbres et arbustes en tout. Il s’agit de redonner des habitats naturels à la faune locale. Ceux-ci prendront leur «pleine puissance» d’ici à huit ans, mais seront déjà des refuges pour les insectes, oiseaux, reptiles et autres animaux des prés d’ici à 2024.

90 chasseurs au travail

Pour le financement de ce reboisement, c’est la plateforme There For Trees qui entre en jeu, au travers des aides financières qu’on peut apporter sur le site: there-for-you.com/ donations/there-for-trees. Quant à la plantation, elle est faite en association directe avec… les chasseurs! En l’occurrence, samedi passé, 90 candidats au permis de chasse de la Fédération des sections vaudoises de la Diana étaient présents. «Il s’agit, pour les chasseurs, de préserver la biodiversité, au même titre que celles et ceux qui aiment et respectent durablement la nature», confie Raymond Bourguignon , président de la Diana de Nyon.

«Vous connaissez sans doute la théorie sur le réchauffement climatique et la biodiversité, a déclaré Jean-Philippe Mange à l’apéro qui suivait les travaux. Il nous faut maintenant entreprendre des actions concrètes à chaque échelle, celle de l’État, des entreprises et de chaque individu. La plantation de ces haies en est une parmi d’autres. En fait, on est là avant tout pour nos enfants et les générations futures, afin de leur offrir l’avenir le plus agréable possible.»

Pascal Pellegrino

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