«J’ai grandi entre Cossonay et La Sarraz »
En me rendant au nouvel office de poste de Cossonay, il y a quelque mois, il me semblait reconnaître le visage de la buraliste en fonction ce jour-là. Malgré le masque et les contraintes sanitaires, j’ai osé le tutoiement vu qu’à l’époque, je l’avais croisée à maintes reprises dans les couloirs de bâtiments scolaires. Bingo! La première impression était la bonne: mes souvenirs m’avaient bel et bien rappelé Pauline Brunner. «Dans ce nouveau bureau, je me sens très bien. Il est moderne, plus spacieux pour les clients et, au fil des années, ce déménagement s’avérait une nécessité!», explique la postière lors d’une de ses pauses de midi et peu avant de se rendre à Apples pour le travail. «Cossonay est mon office de base, mais j’effectue aussi des heures dans d’autres localités de la région. Des collègues sont en vacances, d’autres sont malades et nous devons faire preuve d’un peu de flexibilité.» Pauline se sent à l’aise dans ce job qu’elle trouve très varié et divers entre courrier, colis, finance, téléphonie mobile, vente et contacts avec les clients.
Pauline Brunner a grandi entre Cossonay et La Sarraz. De ses jeunes années, elle évoque des souvenirs avec les copains et copines, ainsi que les nombreuses heures d’entraînement consacrées à l’athlétisme. «Je faisais du sprint et je m’en sortais pas mal. Mais l’apprentissage m’a contrainte à cesser cette activité. Bon, à 16 ans, peut-être que j’avais besoin aussi d’autres horizons!», avoue-t-elle dans un sourire.
Néanmoins, le sport n’est jamais resté loin dans son parcours puisqu’au terme de sa scolarité elle a opté pour un apprentissage de vendeuse… dans un magasin de sports. Après l’obtention de son CFC et sept ans dans la branche, elle a ressenti certain essoufflement. «J’avais besoin de voir autre chose et je suis tombée sur une annonce de la Poste recrutant du personnel. Je me suis inscrite, j’ai effectué un stage et suivi avec succès une formation de quelques mois.»
Généralement positive
Pauline se décrit comme une personne généralement positive qui s’efforce de voir le bon côté des choses dans diverses situations. Assez décidée, elle peut se montrer également impatiente. «Quand j’ai envie de quelque chose, il me le faut tout de suite!», ce qui n’est pas toujours réalisable.
Au quotidien, elle apprécie la marche, la cuisine et le jardin. «Je suis une fan du Venoge Festival et je suis ouverte à plein de musiques différents, sauf le hard style! Quant à la lecture, assez peu pour moi, mais je commence à m’y mettre très gentiment sur les conseils de ma sœur libraire à Lausanne.» Elle n’oublie pas de citer les contacts qu’elle entretient avec sa famille et ses proches. Elle évoque également son compagnon Darick qui lui a fait découvrir l’île Maurice, lieu dans lequel il s’est rendu assez souvent avec ses parents.
«En 2009, nous y sommes allés ensemble et, pour moi, ce voyage a constitué une révélation. Un ancien collègue de mon ami nous a présentés à sa famille mauricienne qui nous a servi de guide.»
L’île lui plaît par sa diversité, par les contacts établis, par le mélange des communautés la peuplant, par la beauté des plages, sans oublier le côté culinaire. Et puis, pour ce portrait, elle a fourni une photo où on la voit de dos observer l’océan depuis le Morne Brabant. Il s’agit d’une imposante montagne dont on profite pour des randonnées et découvrir des panoramas à couper le souffle. Le site était un sanctuaire pour les esclaves marrons et représente de nos jours un lieu de mémoire de la période coloniale de l’île. «Demain, dans mes rêves, j’espère pouvoir y retourner le plus vite possible!»
Quelques tatouages
Quelques tatouages ornent l’épiderme de Pauline. Nous évoquons donc ce sujet qui fait dire à mon interlocutrice qu’elle a eu le premier à l’âge de seize ans, «avec la permission de maman», précise-t-elle en se marrant. Le second, constitué de trois orchidées symbolisant sa sœur, sa maman et elle-même, a suivi dix ans plus tard. «Enfin, dernièrement, ma cousine m’a tatoué de jolies fleurs, thème sur lequel je reste. Mais je me refuse à mettre de couleurs car ça vieillit mal sur la peau!»
Claude-Alain Monnard