Nous avons appris avec tristesse le décès de Daniel Aubert, mardi 8 mars à l’âge de 77 ans. L’ancien syndic et bourgeois d’honneur de Cossonay a lutté courageusement contre un cancer, diagnostiqué en septembre 2021.
Né le 16 janvier 1945 et originaire du Chenit, il a passé ses jeunes années au Brassus avant d’arriver, en 1966, à l’âge de 21 ans comme régent à Cossonay. Ce bourg, il ne le quittera plus et surtout il fera preuve d’un engagement particulièrement long et bénéfique au service de ses concitoyen(ne)s. «C’était quelqu’un de très apprécié par la population, confie Georges Rime, qui lui avait succédé au poste de syndic le 1er janvier 2005. Il s’est investi à fond dans sa tâche; il était conciliant et pondéré et cherchait toujours à trouver une solution qui convienne au plus grand nombre.»
Humanité et bienveillance
Ayant travaillé comme secrétaire municipal, Christian Pouly relève lui aussi que M. Aubert était un homme «empreint d’une forte empathie, un homme social avec beaucoup d’humanité et de bienveillance. Dans sa profession d’instituteur, il s’occupait des classes de développement et il avait à cœur d’aider des jeunes en difficulté. Il s’intéressait aussi à la culture et à l’histoire et a officié ces dernières années comme guide du patrimoine à Cossonay. Il faisait partie également de la Commission d’architecture et d’urbanisme de la Vieille Ville et du hameau d’Allens.»
Sur le plan politique, Daniel Aubert a siégé durant deux législatures au Conseil communal, instance qu’il a présidée entre 1977 et 1978 avant d’intégrer la Municipalité. C’est le 1er janvier 1990 qu’il succède à Robert Chabanel comme syndic. Suivront quinze années à la tête de l’exécutif, durant lesquelles 193 préavis auront été soumis au Conseil. En tout, il aura passé 27 ans de sa vie au sein du collège municipal, au service de sa commune. «Deux points forts ont marqué ces 15 ans de syndicature, relevait alors Christian Pouly, secrétaire municipal. Le premier, c’est l’acquisition de la Campagne des Chavannes, alors propriété de la famille Desponds des Marronniers. L’achat de ce terrain, véritable poumon au cœur de la cité, constitue un geste durable pour le développement harmonieux de Cossonay. Toutes les municipalités et autres décideurs qui se pencheront sur le plan vide de cette parcelle devront se souvenir avec respect que c’est grâce au syndic Daniel Aubert qu’ils peuvent aujourd’hui rêver, imaginer, dessiner et bâtir. Le second point, c’est le dialogue que tu as su instaurer pendant ta syndicature, d’une façon si naturelle. Dialogue avec les autorités cantonales, avec les autorités et la population des communes environnantes, donnant à Cossonay l’image d’une commune ouverte et accueillante, favorable à la régionalisation et au partage.»
Funérailles lundi 14 mars
Dans notre édition de vendredi prochain, nous rendrons un hommage plus complet à M. Aubert. Ses funérailles se tiendront lundi 14 mars au temple de Cossonay à 14h (honneurs dès 14h30).
Le Journal de la Région de Cossonay tient à présenter ses sincères condoléances et sa sympathie à son épouse Eliane, à ses deux fils Frédéric et David ainsi qu’à la famille tout entière.
Pascal Pellegrino