«Le psoriasis, c’est incurable». Ce fut en ces termes que le diagnostic de Sandy Garzoni fut posé, il y a 17 ans. Cette jeune femme de 40 ans résidant à Bremblens a vécu sa vie avec cette maladie qui affecte 3% de la population et se caractérise par des inflammations cutanées. Dans 30% des cas, de l’arthrite se développe également dans les articulations.
«Le psoriasis et l’arthrite psoriasique ne m’ont jamais empêché de réaliser mes projets : faire des études, travailler dans une grande entreprise, avoir un enfant, me marier. Par contre, cette maladie a rendu mon chemin de vie difficile et il m’a fallu énormément de détermination pour y arriver », déclare celle qui vient de publier un livre-témoignage intitulé «À fleur de peau» et qui raconte son expérience (info et commandes sur son site www.sandygarzoni.com.
Un défi au quotidien
Les maladies auto-immunes sont un véritable défi au quotidien. Les douleurs, démangeaisons et inconfort font partie de la routine. La maladie évolue par poussées. Ce qui était à la base une petite plaque rouge et squameuse à l’arrière du cuir chevelu s’est répandu, au fil des ans et des crises, sur le 70% de la surface corporelle de Sandy Garzoni. Le psoriasis peut rester stagnant, s’étendre sur une petite partie du corps ou alors se développer. Dans tous les cas, la maladie touche à l’aspect esthétique et a souvent un impact considérable sur l’estime de soi. Les gens ont tendance à cacher les stigmates sur leur peau, à s’isoler socialement, à renoncer à certains loisirs par peur du regard des autres.
« À travers cette épreuve, j’ai énormément appris sur moi-même. Pendant 15 ans, je voulais trouver la solution et m’en sortir par moi-même. À la fin, j’ai compris que j’avais le droit d’être aidée et que je pouvais faire confiance et m’ouvrir aux autres pour améliorer ma vie et trouver des solutions. C’est ce qui m ’a permis de consulter le Prof. Curdin Conrad au CHUV et de débuter un traitement biologique tout en continuant les médecines alternatives.» En effet, l’homéopathie, la méditation et le yoga ont eu un effet considérable sur la santé de cette économiste d’entreprise de formation.
«Le traitement médicamenteux est une formidable béquille qui m’a aidé à faire disparaître les symptômes. Il ne guérit pas la cause profonde, mais permet de continuer la quête vers le bien-être de manière plus confortable. Il est donc important de continuer à travailler sur soi et de combiner médecine allopathique et complémentaire.»
Etat d’esprit à adopter
Et de poursuivre: «Il faut avant tout apprendre à s’écouter et respecter son corps. Se concentrer sur l’augmentation du bien-être et non sur la régression de la maladie. C’est un état d’esprit à adopter et cela demande des adaptations au quotidien. Je n’avais plus de plaisir dans ma vie. Tout était un calvaire: m’habiller, me déplacer, me lever le matin. Un jour, j’ai décidé de me focaliser sur le positif et là, j’ai commencé à apprécier chaque moment de bonheur. Le plaisir est revenu dans les choses simples de la vie. Ma guérison a commencé à ce moment-là.»
Pierre Sandro