Le Funiculaire rouvre ses portes dès le 23 août !
Lundi, le Conseil communal de Cossonay se réunissait pour la dernière fois sous cette forme et sous la présidence de Florence Texier Claessens. En effet, les 30 août, 1er novembre et 6 décembre prochains, c’est la nouvelle assemblée délibérante issue des urnes au printemps dernier qui prendra le relais, présidée par Jacky Cretegny.
Le programme de la soirée du 21 juin était conséquent, avec un premier préavis concernant la création d’une digue de protection contre les inondations au chemin du Sau, à Allens. Si en temps normal les eaux peuvent s’infiltrer naturellement dans le terrain ou, pour une partie, rejoindre l’un des collecteurs communaux situé à proximité, la situation est différente en cas de fortes pluies: cela provoque régulièrement des inondations dans plusieurs habitations. D’où la nécessité de réaliser une digue en terre (d’une longueur de 160 mètres et d’une hauteur moyenne de 50 centimètres) le long du chemin du Sau.
Crédit vortex à l’unanimité
Dans son rapport, la Commission a jugé le préavis «peu détaillé» d’une part sur le cadre légal obligeant la Commune à prendre en charge cet ouvrage. Au final, c’est bien le cas, puisque les travaux se feront essentiellement sur le domaine public. D’autre part, la Commission a déploré l’absence dans le préavis de démarches entreprises – par le bureau technique communal et/ou par le bureau d’ingénieurs mandaté – afin de baisser la facture finale de ces travaux d’un montant total de CHF 110’090.-. Mais plutôt que de se limiter à refiler la patate chaude à l’exécutif, la Commission a mené sa propre enquête auprès de l’ECA et de la Direction générale de l’environnement! Et le résultat a été positif puisque les deux institutions cantonales ont marqué leur intérêt à subventionner l’ouvrage. En définitive, c’est l’Etat de Vaud qui prendra en charge 60% des travaux.
Le sujet suivant traitait aussi des inondations en cas de fortes pluies, puisqu’il s’agissait de l’avant-dernier préavis concernant le grand projet qu’est le nouveau vortex. «Il est impératif d’agir afin qu’une bonne partie de la population ne souffre plus des désagréments dus au vortex actuel, de toute évidence sous-dimensionné. De surcroît il s’agit de respecter les directives du Plan général d’évacuation des eaux (PGEE)», a déclaré Joey Dias, rapporteur de la Commission. Et le conseiller communal PLR, de rappeler les importantes inondations sur la place de la Tannaz en 2019. «Ce risque n’a pas diminué depuis cette époque. La population et les commerçants impactés ne méritent en aucun cas de revivre les pieds dans l’eau.»
Le Conseil a bien compris la chose, lui qui a voté le crédit d’étude (de CH 458’000) à l’unanimité lundi soir. Rappelons que, dans ce dossier, la Municipalité a choisi de séparer étude et réalisation plutôt que de présenter une demande de crédit globale. De ce fait, l’étude va permettre de finaliser le projet, de préparer le dossier de mise à l’enquête et la mise en soumission des ouvrages puis, à terme, d’élaborer les contrats d’entreprise. En bref, «amener le projet à un stade de maturité très avancé», selon les mots de l’exécutif. De surcroît, une subvention du Canton d’environ 60% (sur un montant total de 2,5 millions) interviendra dans le cadre du «réaménagement du ruisseau des Rochettes», ce qui permettra de baisser le coût complet du projet vortex, estimé à 13 millions.
Il ne reste donc qu’une seule étape, la plus importante, soit la demande de crédit de réalisation, qui sera déposée dans le cours du premier trimestre 2022. Si ce crédit est entériné, les travaux débuteront à la fin de l’été 2022 pour se terminer à l’été 2024. Cossonay possédera alors l’un des plus grands (ou peut-être même le plus grand) vortex en Europe.
Comptes dans le noir
Le dernier gros sujet de la soirée avait pour objet les comptes et la gestion, qui ont aussi été acceptés. Le résultat financier a été qualifié de «bon» par Renata Bosco Ehrbar (PLR), rapporteur de la Commission. «En dépit du contexte exceptionnel du Covid-19, les comptes restent dans le noir, avec un bénéfice de CH 21’717.- (recettes: 21,5 millions / dépenses: 20,7 millions / recettes avant amortissements: CHF 802’298.-). Pour permettre ce résultat des amortissements supplémentaires ont été réalisés pour un montant de 1,52 million, ainsi qu’un prélèvement sur fonds de réserve de 2,2 millions.» Ce recours important aux fonds de réserve est notamment dû à un abandon de perception, par le Canton, d’impôts à payer pour un montant total de 1,75 million. «Ce montant correspond à une créance impayée qui s’est accumulée sur une dizaine d’années.»
Funiculaire : portes ouvertes
Au chapitre des communications de la Municipalité, on a appris que le funiculaire reprendra son exploitation dès le 23 août et qu’une journée «portes ouvertes» sera organisée le 4 septembre pour découvrir les deux nouvelles gares, ainsi que les nouvelles cabines.
La séance s’est terminée avec une nuée de remerciements et de félicitations pour clore cette législature 2016-2021. Quatre personnes en particulier ont été applaudies, à savoir la présidente Florence Texier Claessens et la secrétaire du Conseil, Marianne Rufener, dont c’était la dernière séance à ce poste, ainsi que le syndic Georges Rime et la vice-présidente de la Municipalité, Nicole Baudet, qui ont tous deux mis un terme à leur engagement politique au service de la commune. Ces deux dernières personnes ont reçu une longue et chaleureuse standing ovation.
Pascal Pellegrino