Excédent de recettes de 6,6 millons !
Avez-vous sursauté en lisant le titre de cet article? Cela va sans dire! Mais c’est pourtant vrai si l’on regarde le chiffre au bas de la colonne des recettes: les comptes de fonctionnement 2020 présentent un excédent de CHF 6’686’398.-. L’explication est simple, même si elle est totalement inédite à Sullens. En été 2020, un impôt sur une succession de CHF 5’830’000.- a été annoncé et comptabilisé par le Canton, ce qui a obligé la Commune à l’inclure dans ses comptes.
En fonds de réserve
Cependant, comme rien n’avait été versé au moment de la finalisation des comptes, la totalité de ce montant conséquent a été placée en fonds de réserve. Comme il s’agit d’un impôt conjoncturel, le 50% devra être reversé via la facture sociale le moment venu.
«Mis à part cela, on est dans le flou total», indique le syndic Christian Gozel. Impossible de comptabiliser et d’attribuer tout ou partie de cette somme tant que l’argent n’est pas tombé dans les caisses. Sullens se voit donc obligé de patienter pour en savoir davantage. Combien de temps? Aucune idée. Cela peut arriver en 2021 comme en 2022. Suite donc au prochain épisode, selon la formule consacrée…
Baisse d’impôts possible
Revenons à de l’argent concret. Si l’on met de côté ces 5,8 millions, l’excédent de recettes en 2020 se monte à CHF 856’397.-. Après amortissement, il reste un bénéfice de CHF 1’898.-. Et le syndic d’évoquer déjà une future proposition de baisse des impôts pour 2022. Rendez-vous à l’automne pour en savoir davantage. Les rapports des comptes et de gestion ont été approuvés à l’unanimité.
L’autre préavis de la soirée a été également adopté. Il concernait une demande de crédit de CHF 200’000.- pour des travaux de mise en séparatif afin de permettre aux nouvelles constructions du quartier de Moille-Sullaz de se raccorder selon les normes en vigueur. Il s’agit de travaux partiels relatifs à une mise en séparatif complète de ce quartier.
À l’issue de cette dernière séance de législature se sont succédé remerciements et félicitations aux uns et aux autres qui ont donné de leur temps et de leur énergie au sein des instances politiques de la commune. Parmi eux, il y avait la municipale Gabriella Bracher et le municipal Georges Guignard qui quittent l’exécutif après respectivement cinq ans et vingt-et-un ans de bons et loyaux services. Ces deux personnalités ont reçu de chaleureuses félicitations de la part du syndic et de l’assemblée.
De D. Simond à D. Simons
Le président du Conseil, Didier Simond, a également remercié l’ensemble des conseiller(e)s pour le travail effectué durant cette législature (sa dernière au sein de l’assemblée délibérante, lui qui intégrera la Municipalité dès le 1er juillet). Il a transféré ses pouvoirs à Danielle Simons qui présidera les débats dès la prochaine séance agendée au 1er septembre avec, à ses côtés, Alain Badan et Evelyne Edgar (occupants des deux postes dédiés à la vice-présidence) M. Simond s’est souvenu que lors de la prochaine législature le Conseil communal célébrera ses vingt ans d’existence. C’est en effet le mardi 26 février 2002, sous la présidence de Michel Badan, que le Conseil général est devenu communal. Relevons que, dans la Municipalité de l’époque, on trouvait – outre Georges Guignard – deux élus qui repartent pour une nouvelle législature au sein de l’exécutif sullanais, à savoir Roland Valet et Christian Gozel.
Pascal Pellegrino