Jamal Wahib est né le 29 septembre à 1984 à Sens dans l’Yonne (F); il est franco-marocain, marié à Malika depuis deux ans et papa d’une petite Layel qui a vu le jour le 9 mai 2020. Il réside depuis 2019 à Lussery-Villars et, grâce à lui, depuis deux semaines, la petite commune est le lieu de résidence du nouveau champion du monde de kickboxing de la fédération internationale de sports de combat ISKA (International Sport Kickboxing Association) dans la catégorie des moins de 67kg.
Combat remporté à l’unanimité
Le combat a eu lieu à ciel ouvert dans la cour du château de la Verrerie (anciennement la manufacture de cristaux de la Reine) qui se situe dans la commune du Creusot, en Saône-et-Loire (F). Après cinq rounds de trois minutes, Jamal a été déclaré vainqueur à l’unanimité des juges. «La bataille a été âpre, explique-t-il, mais j’étais hyper déterminé à gagner et je me suis bien préparé. Ce titre ISKA est un vrai Graal pour moi, c’est le titre le plus important de ma carrière.» Un Graal qu’il remettra en jeu en 2022.
Auparavant, Jamal Wahib va retrouver très vite un ring avec, à la clé, un titre de champion du monde de boxe thaïlandaise; ce sera le 10 juillet prochain à Edolo, commune italienne de la province de Brescia, face à l’Italo-Camerounais Alex Ajouatsa. En cas de victoire le Loup (sobriquet des habitants de Lussery-Villars) remportera son premier titre mondial en boxe thaïlandaise dans cette prestigieuse fédération.
Fondateur de Pegasus à Crissier
Habitant juste à côté de l’auberge du village, Jamal se dit heureux de vivre dans une commune «où les gens sont aussi accueillants, gentils et serviables.» Professionnellement, il est fondateur et entraîneur principal du club Pegasus à Crissier – un grand centre de sports de combat, où l’on pratique kickboxing, boxe thaï, boxe anglaise et cross-training – qu’il a surnommé ainsi en hommage à un personnage du dessin animé «Les chevaliers du zodiaque». Plus de 150 adhérent(e)s s’y retrouvent pour s’entraîner, se remettre en forme ou repousser leurs limites. «Il est faux de cataloguer la boxe comme un sport violent, confie Jamal. C’est un moyen d’expression à mes yeux, qui vous enseigne une philosophie, un art de vivre. Qui vous permet aussi d’exprimer une énergie que vous ne pouvez pas exprimer dans la vie: en clair, mieux vaut taper sur un sac de frappe que sur mon voisin de palier! C’est d’ailleurs le but de pas mal de jeunes qui viennent ici pour cadrer et gérer leur énergie, mais aussi en apprendre davantage sur eux-mêmes en s’éprouvant.»
Pascal Pellegrino