C’est un temple dédié au livre. À la fois grandiose (sans être imposant) et surtout intime dans sa rencontre avec le livre. On est émerveillé par l’architecture, puis on est vite happé par la lecture, en s’approchant des ouvrages (au nombre de 70’000 – 80’000 à terme).
Voilà sept ans que la Bibliothèque de la Fondation Jan Michalski à Montricher est accessible gratuitement à toutes et tous. Dans les rayons sur cinq niveaux se déploie un riche panorama de la littérature moderne et contemporaine. Ses collections multilingues et multiculturelles se donnent pour objectif de refléter l’ensemble des domaines de la création et du savoir littéraires.
Son ADN, c’est qu’elle est un trésor d’ouvrages dans leur langue d’origine – l’anglais, l’allemand, le français, l’espagnol, le portugais, l’italien, l’arabe, le russe, le polonais) – tout comme en traduction française.
Précisons que le catalogue des titres à disposition est consultable à la bibliothèque comme en ligne sur le site Internet de la Fondation.
Conseils de bouquins à lire
Le jour où cet article a été conçu, on a rencontré des artistes étudiants en Arts Visuels (voir en Une de ce numéro) et on leur a demandé de nous conseiller des livres qu’on trouve dans ce lieu. En voici quelques-uns: «Slouching Towards Bethlehem», de Joan Didion, un portrait de la Californie des années 1960 par une des plus grandes auteures américaines. «À l’Ouest, rien de nouveau», d’Erich Maria Remarque. L’un des ouvrages les plus forts dans la dénonciation de la monstruosité de la guerre. «Meta Donna» de Suzanne Doppelt, auteure qui a terminé ce livre à Fondation et dans lequel il est question d’un curieux rituel de dépossession autour de l’araignée et sa morsure. «Giovanni’s Room» de James Baldwin, un récit bouleversant sur la confrontation culturelle, l’identité sexuelle et l’amour. Et enfin «Kafka, pour une littérature mineure» de Gilles Deleuze et Félix Guattari, remarquable essai théorique sur l’œuvre de Kafka.
La bibliothèque est ouverte du mardi au dimanche, de 9 h à 18 h. On peut y accéder à un service de prêt. À noter que la carte de lecteur, valable un an, offre aussi un accès illimité aux expositions organisées par la Fondation. On peut s’y rendre par bus (ligne MBC 742).
Le livre (et plus particulièrement les littératures autour du monde) est aussi au cœur du festival Bibliotopia qui a lieu le weekend prochain, de façon principalement numérique. Donc rendez-vous chez vous sur Internet pour suivre cette édition 2021, dont le programme se trouve ci-dessous. .
Pascal Pellegrino
PROGRAMME DE BIBLIOTOPIA DU 4 AU 6 JUIN
Vendredi 4 juin
18h30 – Entretien avec Amin Maalouf. Alarme et espoir: comprendre le monde et le reconstruire. Modéré par Oriane Jeancourt Galignani en français (traduit en anglais)
20h – Entretien avec Adania Shibli. Excaver le langage: fragments et silences. Modéré par Daniel Medin
en anglais (traduit en français)
Samedi 5 juin
11h – Rencontre croisée Sacha Filipenko et Maxime Ossipov. Chroniques de la société post-soviétique. Modérée par Nadia Sikorsky en russe (traduit en français)
13h30 – Rencontre croisée Jorge Comensal et Susana Moreira Marques. Quand la vie bascule. Modérée par Daniel Medin en anglais (traduit en français)
15h – Rencontre croisée Amin Maalouf et Karine Silla Raconter l’Afrique et le Moyen-Orient: renversement de perspectives. Modéré par Oriane Jeancourt Galignani. en français (traduit en anglais).
Dimanche 6 juin
16h30 – Rencontre croiséeFranck Bouysse et Thomas Flahaut. Sonder les mondes en mutation: des campagnes à l’usine. Modérée par Salomé Kiner. en français (traduit en anglais)
11h – Entretien avec Andrés Neuman. Mémoire et fêlures: en quête de reconstruction. Modéré par D. Medin. en anglais (traduit en français)
13h30 – Entretien avec Beata Umubyeyi Mairesse. La littérature face aux ombres de l’histoire. Modéré par Salomé Kiner. en français (traduit en anglais)
15h – Entretien avec Frédéric Paja. Renouveler les formes de l’écriture. Modéré par Françoise Jaunin. en français (traduit en anglais)
16h30 – Entretien avec Nastassja Martin. L’humain et le sauvage: repenser nos liens à la nature. Modéré par Anne Laure Gannac. en français (traduit en anglais)
18h – Theo Hakola en concert Water Is Wet. Avec B. Villain (violon), D. Ciampi-Ellis (basse), M. Texier (guitare) et F. La Croix (batterie)
Détails sur: www.fondationjanmichalski.com