Après sept années passées dans les quatre portakabins exigus à côté du collège des Chavannes, le Centre de Loisirs et d’Animation de Cossonay (CLAC) va déménager dans les anciens locaux de la Goûtine, situés sous la salle de gym du PAM, à côté de la ludothèque de la Venoge.
Le changement de décor est important. En effet, par ce déménagement, la surface d’accueil du CLAC va tripler, mais les jeunes vont aussi passer de locaux munis de fenêtres au centre de Cossonay à des abris de la protection civile.
De belles fresques
Dans un souci de s’approprier les lieux, David Reymond, animateur en formation à la HETSL de Lausanne, et Mathieu Morier, responsable du CLAC, ont eu l’idée de proposer aux jeunes de créer des fresques murales. Un projet de cette envergure nécessite bien sûr un apport de fonds, et c’est vers la Direction générale de l’enfance et de la jeunesse (DGEJ) que David Reymond s’est tourné. Sa demande de subvention ayant reçu un accueil favorable, la partie réalisation du projet pouvait débuter.
Reconnu comme art, le graffiti urbain suit le même processus qu’à peu près n’importe quel art graphique, et sa base est comme pour tous les autres le dessin. Les projets des jeunes, puisqu’il s’agit de trois fresques différentes, ont donc débuté par des croquis sur du papier, après une réflexion de fond sur les illustrations, leur message et les couleurs en milieu fermé. Puis ils sont passés aux esquisses sur les murs, directement à la bombe afin de commencer à se familiariser avec leur maniement, car aucun d’entre eux n’en avait jamais manié auparavant.
Ouverture d’ici à la fin mai
Évidemment, n’est pas Banksy qui veut et on ne s’improvise pas street artist du jour au lendemain. Aussi, les animateurs avaient fait appel à des professionnels pour encadrer les jeunes, et grâce à leur conseils avisés, les gestes se sont aguerris et les résultats sont épatants.
Considérant les surfaces de mur recouvertes, on imagine sans peine la quantité de travail que cela a impliqué. Et impliqués ils le furent entièrement, les jeunes!
Deux samedis complets de travail, soit une quinzaine d’heure, et les fresques sont presque terminées. Les dernières retouches seront effectuées avant le déménagement officiel, qui devrait avoir lieu d’ici à la fin du mois de mai.
Pour certains jeunes, l’expérience fut révélatrice, et certains d’affirmer s’être découvert une nouvelle passion. Le but des animateurs semble donc avoir été doublement atteint.
STÉPHANE RAYNAUD