Un édito ? À quoi bon…
Normalement, je m’étais dit que j’écrirais un édito pour noircir une nouvelle page afin d’évoquer une énième fois la situation pénible que l’on traverse. Et puis en ce mercredi 24 mars, il a fait beau et presque chaud. En tout cas le vent a cessé de montrer ses muscles et notre chienne Shar-Pei s’est installée dans le jardin pour bronzer sous les premiers rayons du bébé printemps, avec la Tour de Gourze pour témoin… Là, tout à coup, l’envie d’écrire un truc sérieux et grave s’est envolée et je me suis installé auprès d’elle, un moment, pour goûter à ces instants réconfortants.
S’arrêter. Ne plus être collé à cette actualité plombante et monothématique. Ça fait un sacré bien. Avec un refrain de Joe Dassin dans la tête: «Ça va pas changer le monde / Il a trop tourné sans nous / Il pleuvra toujours sur Londres / Ça va rien changer du tout».
À quoi bon parler, de toute façon on ne peut rien faire pour modifier le tableau. On aura beau exprimer sa colère ou sa détresse, on ne nous écoute pas, parce que voilà, la situation est comme ça et pis c’est tout. Si t’es pas content(e) c’est le même prix. Donc, au final, ma chienne a un temps d’avance sur moi: «Profite des premiers rayons qui réchauffent, bleuis ton regard en épousant des yeux ce ciel sans nuage et réjouis-toi d’admirer bientôt la puissance d’une nature qui va rejaillir de brillance pour enterrer l’hiver.»
Peut-être un truc sérieux et important à vous dire à la fin de cet édito: c’est MERCI! Vous êtes nombreuses et nombreux à jouer le jeu de la solidarité en commandant des plats à l’emporter aux cafés-restaurants de notre région. Comme vous le savez, ces établissements sont fermés (au moins) jusqu’au 14 avril. Donc continuons notre effort! Aidons nos restaurants (en pages 10-11)! Merci du fond du cœur!
Pascal Pellegrino, rédacteur en chef et éditeur délégué
pascal.pellegrino@journalcossonay.ch