Le grand weekend des élections communales est arrivé! Si vous ne l’avez pas encore fait par correspondance, il est temps de voter d’ici au matin du dimanche 7 mars. En cette année particulière, votre vote est encore plus important, car il va mettre en place des autorités communales qui auront à gérer «l’après-Covid».
Parmi tous les candidats et candidates à la municipalité, le plus jeune du canton a pour nom Lionel Tissot (22 ans depuis le 12 février dernier) et se trouve dans notre région, à Moiry (il est précédé par deux jeunes femmes, à savoir Carmen Conod, 19 ans, qui se présente à Baulmes et Diane Hodel, 21 ans, qui se présente à Fiez).
« Trop jeune ? » Non !
Lionel, qui a passé son enfance à Moiry, ses écoles à La Sarraz et son gymnase à Lausanne, a choisi de se tourner vers l’art dramatique (en intégrant l’Ecole Fabian Gysling à Grandvaux durant deux ans ). Conscient qu’il n’est pas évident de tracer une trajectoire dans le monde artistique, il a décidé d’assurer ses arrières en débutant un apprentissage de mécatronicien.
Côté politique, c’est comme Obélix: il a baigné dedans très tôt. Déjà avec une maman secrétaire communale, un papa municipal (qui ne se représente pas pour la prochaine législature) ainsi qu’un grand-papa qui n’était autre que Robert Chanson, préfet de Cossonay… «Au-delà de ça, j’ai eu très tôt une conscience du devoir citoyen. La chose publique doit être l’affaire de tous», explique celui qui a intégré le Conseil général de Moiry voilà deux ans. «Et puis, je suis très attaché à mon village, j’aime savoir ce qui s’y passe, participer à la réflexion pour trouver des solutions aux problèmes. Je suis membre aussi du Choeur mixte L’Echo du Bois-Joly et de la société de tir Les Etoiles – Moiry».
Quant à sa jeune candidature à la Muni, Lionel l’assume à 100%. «Je ne suis en principe pas d’accord avec la formule: «Il est trop jeune pour». On n’est jamais trop jeune, on a toujours un point de vue différent, une vision des choses d’un autre angle. Et c’est cela l’important: que l’ensemble des points de vue à l’exécutif reflètent l’étendue de la population d’un village, pas seulement une partie. Ce n’est pas parce que j’ai moins d’expérience qu’un(e) autre plus âgé(e), que celle-ci a moins de valeur. Et puis, la Municipalité, c’est aussi un atout pour s’engager plus tard au niveau cantonal.»
Conscience politique « obligatoire »
Elu ou pas élu ce weekend, Lionel continuera de donner de sa personne pour sa commune. «Notre génération est obligée d’avoir une conscience politique. On sait que notre avenir direct se joue dans les élections. Et on n’a pas envie que d’autres personnes décident pour nous, d’autant plus si ces personnes sont des climatosceptiques…»
Pascal Pellegrino
