«Pire» est un adjectif comparatif et «pis» un adverbe superlatif. Cela dit, on ne saurait considérer la tournure «Il y a pire» comme fautive, elle est simplement moins littéraire que «Il y a pis». L’emploi de «pis», s’il est vieilli de nos jours, existe encore dans les expressions: «tant pis», «aller de mal en pis» ou «au pis-aller».
Comme adverbe signifiant «plus mal», «pis» est la seule des deux formes à pouvoir être utilisée. Cependant, le français courant préfèrera utiliser: «plus mal». Par exemple, on dit: Il chante plus mal que son frère plutôt que: Il chante pis que son frère (juste mais vieilli). En revanche, on ne peut pas dire: Il chante pire que son frère.
Comme adjectif signifiant «plus mauvais», c’est «pire» qui est employé. Par exemple: Je ne connais pas de plus mauvais chanteur que lui ou encore: Je ne connais pas de pire chanteur que lui. En revanche, c’est faux d’écrire: Je ne connais pas de pis chanteur que lui. À noter qu’il faut éviter d’employer «plus mauvais» lorsque le nom qualifié comporte en lui-même l’idée de mal. Par exemple, c’est faux de dire: La plus mauvaise douleur est de l’écouter chanter. Il faut choisir cette tournure: La pire douleur est de l’écouter chanter.
Enfin comme nom, signifiant «la plus mauvaise chose ou personne», «pire» et «pis» peuvent être employés. Mais, là encore une fois, «pis» est très vieilli. Par exemple: J’ai enduré le pire en l’écoutant chanter est plus courant que: J’ai enduré le pis en l’écoutant chanter.
Quelle différence entre une action et une promotion?
Ces deux termes sont complémentaires. On dira qu’une action exprime davantage une promotion subite liée à une opportunité à saisir dans un court laps de temps. Par exemple, un produit dont la date de péremption est fixée le jour même de l’achat sera annoncé comme «en action». Dès lors, le terme de «promotion» s’emploie pour une opportunité à saisir dans un temps plus long. Par exemple: ce mois-ci, le magasin fait une promotion sur les vélos électriques. Les formes de promotions les plus courantes sont: les primes, jeux concours, bons de réduction, échantillons, offres d’essai, soldes…
Gisèle Droux
Comment le cerveau humain fait-il pour lire sans difficulté un texte constitué de mots dont les lettres sont mélangées ?
Sans difficulté, cela dépend, mais il est vrai que la plupart des gens sont capables de lire de façon assez fluide une phrase comme celle-ci: «La suel coshe ipmrotnate est que la pmeirère et la drenèire lrtete soenit à la bnnoe pclae.» (la seule chose importante est que la première et la dernière lettres soient à la bonne place).
La démonstration peut cependant rapidement être mise à mal avec des phrases un peu plus compliquées, telles que: «Cdnceae et tpemo sont iiblisedncsoas de l’iéde de rhtyme» (Cadence et tempo sont indissociables de l’idée de rythme). Il ne suffit donc pas que la première et la dernière lettre d’un mot soient à leur place pour que ce dernier soit lu facilement. Les indices utilisés par notre cerveau sont en réalité nombreux. Ils peuvent notamment être sémantiques (sens global déterminé par les mots environnants) ou syntaxiques (nature d’un mot déterminée par rapport à sa place dans la phrase), l’exercice faisant bien sûr appel à la richesse lexicale personnelle du lecteur. ■