Le 9 octobre, au Kiosque du Château, Marc Voltenauer a dédicacé son quatrième polar, «Les protégés de Sainte Kinga», intrigue se déroulant dans les mines de sel de Bex. «En Pologne, j’ai découvert la légende de Sainte Kinga, appelée aussi Kunegunda ou Cunégonde. Elle fut duchesse de Cracovie au XIIIe siècle avant de finir sa vie dans un couvent. Je l’ai en quelque sorte invitée à Bex», nous déclare l’écrivain.

Quotidiennement ou presque, dès 6 heures du matin, il écrit pour profiter de temps libre dans l’après-midi, mais souvent, «quand je suis pris dans l’action, j’ai tant envie d’avancer dans mon histoire que je continue dans la journée!» La construction de l’intrigue se fait par petits bouts, comme s’il s’agissait d’un scénario de film. Rien n’est figé et des choses non prévues surviennent. «La fin du récit, je ne la connais pas à l’avance: elle se dessine d’elle-même au fil des chapitres», reconnaît Marc qui éprouve beaucoup de plaisir dans ces séances de dédicaces favorisant la rencontre avec les lectrices et lecteurs (nombreux à L’Isle).

Les 40 ans du Kiosque

«À l’époque, on était un groupe de jeunes désirant rester et travailler ici. On avait créé une coopérative de salaires dans l’idée de s’entraider. Fleuriste, j’ai cessé mon métier en ouvrant le Kiosque du Château en 1980», dit Mary Blanche Chappuis, responsable des lieux, ajoutant qu’on la prenait pour une «fêlée» de vouloir tenir un tel commerce. «Un kiosque à L’Isle? Ça ne marchera pas!, me disait on. Initialement, le but affiché était d’entretenir une vie au village et de permettre à des gens de se retrouver et d’échanger. 40 ans après, j’ai l’impression que c’est réussi si je me réfère aux retours des gens!»

Durant ces quatre décennies, il y a eu évolution dans les articles proposés: tabacs, journaux, confiseries, coin brocante, jouets ou céréales… «Pour la librairie, il faut se montrer réactif: les livres mentionnés dans la pub du dimanche doivent être là le mardi!» Quant à Marc Voltenauer, sa venue à L’Isle est due en grande partie à Catherine, collègue de Mary-Blanche, amatrice de thrillers. «On l’a appelé et il a tout de suite dit oui. C’est génial qu’il soit là pour la troisième fois!» Mary-Blanche estime avoir eu beaucoup de chance durant tout ce parcours en évoquant un personnel qualifié et sympathique, ainsi que sa famille, toujours présente. «Travailler dans ces conditions et se rendre compte qu’on vend du rêve et du plaisir, c’est un pur bonheur!»

Claude-Alain Monnard

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