Mercredi 9 septembre, une petite vingtaine de cigognes nous avaient «donné rendez-vous» sur la place du Temple. Alignées sur le toit de la Maison de ville, ou perchées sur les tourelles de l’église, elles observaient les badauds appréciant ce spectacle. En consultant le site storch-schweiz.ch ou swissinfo.ch, on apprend que «la population occidentale traverse la Méditerranée par le Détroit de Gibraltar et passe l’hiver dans le Sahel, tandis que les cigognes vivant en Europe de l’Est se déplacent par l’Asie mineure, la Syrie, Israël et l’Egypte pour se rendre dans les régions orientales et méridionales d’Afrique.»

La migration vers les quartiers d’hiver débute au mois d’août. La plupart du temps, les jeunes cigognes se mettent en route avant leurs aînés et trouvent seules le chemin de l’Afrique. À l’aide d’une «boussole interne », elles atteignent leur but sans être conduites par un oiseau plus âgé et expérimenté.

À noter aussi que plus d’un millier de cigognes vivent en Suisse, «un record d’autant plus remarquable qu’il y a 70 ans, l’espèce y était considérée comme quasi éteinte. Cette évolution est le résultat des efforts des passionnés de cet oiseau emblématique dont la mortalité a diminué, phénomène expliqué par un changement dans le comportement migratoire de l’oiseau. En effet, certaines cigognes n’entreprennent plus leur grand voyage vers le sud à l’approche de l’hiver, tandis que d’autres en réduisent la distance.

Claude-Alain Monnard

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