Michel Freymond, La Coudre: «Le 26 août 1971, à 16h, cinq cents hectares de forêts avaient été balayés par un cyclone. Un an plus tard, près du Mollendruz, en cueillant des petits fruits, je descendais une piste dans la zone cyclonée où toute la végétation avait été aplatie par la tempête. En pique-niquant avec ma famille, sur une vire rocheuse, j’ai entendu couler de l’eau et j’ai eu un vieux réflexe de spéléologue. J’ai regardé au sol et observé quelques silex.»

C’est ainsi que Michel Freymond a remis à jour cette cavité d’environ quinze mètres sur quatre, sous une paroi de calcaire. Les relevés archéologiques parlent de «l’abri sous roche du Mollendruz», mais son appellation usuelle vient du nom du découvreur. «Depuis 13’000 ans, toutes les époques y sont représentées. Si on trace une ligne droite entre le Pont et Mont-la-Ville, cet abri se situe dans l’encoche de la ligne de crête du Mollendruz. Donc il y a eu beaucoup de passage!» Ce type de vestiges remontant au paléolithique représentent les plus anciennes traces de présence humaine du canton de Vaud. «Ce site porte un très joli nom depuis des siècles: le Rocher de la Baumette. La Baumette, c’est la petite grotte… Je n’ai eu que le mérite d’en faire paraître l’aspect archéologique. Parfois, j’y retourne avec mon sac de couchage!»

Claude-Alain Monnard

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