La nécessité de reconstruire les infrastructures du terrain de football et la présence de résidus de chlorothalonil dans l’eau potable ont animé la séance qui marquait lundi passé la reprise des débats du Conseil communal de Daillens.
La demande d’un crédit de 220’000 francs pour l’étude de la rénovation des infrastructures du terrain de football de Daillens a suscité beaucoup de réactions lundi soir à Daillens lors de la séance marquant la reprise des débats après l’interruption liée à la pandémie de coronavirus. «Ce montant important nous laissera-t-il encore la possibilité de refuser le crédit de construction ensuite?», «Les autres communes membres du FC Venoge (ndlr: Penthaz et Penthalaz) ne pourraient-elles pas participer aux frais?» ou «Ne devrait-on pas envisager des infrastructures utilisables par d’autres habitants que les footballeurs?» ont été les principaux sujets de discussion. Sans oublier une pensée pour les riverains ne voyant pas forcément d’un bon oeil l’amélioration des infrastructures du secteur et donc leur attrait.
Des vestiaires datant de 1978
Face à ces nombreuses interrogations, l’assemblée a demandé la mise en place d’une démarche participative pour la suite du projet, demande volontiers accueillie par la Municipalité. Mais la nécessité de réaliser des travaux n’a pas été remise en cause: le préavis, amendé, a été accepté par 33 oui, quatre non et cinq abstentions. «Par rapport à nos communes voisines, on est vraiment à la traîne en matière d’investissements dans ce domaine», avait auparavant rappelé le syndic Jean-Yves Thévoz. Les vestiaires actuels datent en effet de… 1978 et une partie des locaux a été construite par les joueurs de l’époque!
Autre sujet ayant fait réagir: la présence de résidus du fongicide Chlorothalonil dans l’eau potable. Comme toutes les communes du Plateau suisse, Daillens est forcément concernée. Mais le village possède une particularité ennuyeuse: il n’est alimenté que par deux sources, toutes deux contaminées. Jugeant la Municipalité pas assez active sur le dossier, le conseiller Laurent Gilliéron a déposé une motion intitulée «Pour une eau potable sans excès de pesticide à Daillens», que l’assemblée a décidé d’envoyer directement à son exécutif par 31 oui, quatre non et six abstentions. Le but étant d’inciter la Municipalité à mettre en place le plus rapidement possible des solutions, mais aussi communiquer plus régulièrement sur l’évolution de la situation.
Projet d’ouvrage historique sur le village au XXe siècle
Presque pas de débat en revanche pour les deux autres sujets figurant à l’ordre du jour et qui ont tous deux été accepté à l’unanimité: le vote d’un crédit de CHF 83’400.- pour la réalisation d’un ouvrage sur l’histoire du village au XXe siècle ainsi que les comptes 2019.
Alors que le budget prévoyait un déficit, ces derniers se soldent par un bénéfice de CHF 16’000.-, après des amortissements supplémentaires pour un montant de CHF 140’000.- et l’attribution à divers fonds de réserve d’un total de CHF 232’000.-.
MS
