Rubrique « A votre bonne santé » par Camille Despland
Ces dernières semaines, nous avons tous vécu une parenthèse de vie hors du commun. En période de pandémie et sans avoir de réponses concrètes à nos nombreux questionnements, nous avons tous dû suivre la même voie et accepter les mesures de confinement imposées. Respecter ces règles a pu être, pour certains, un soulagement avec l’impression d’être en sécurité. Pour d’autres, plutôt une source d’angoisse vu l’isolement que cela provoquait. Au fil des jours ces deux sentiments pouvaient se rejoindre.
Dans tous les cas, il est important de noter que ces restrictions de liberté et de contact sont incompatibles avec l’être humain et son bon fonctionnement. Nous avons besoin des autres, que ce soit par des contacts sociaux physiques ou émotionnels. En effet, le fait d’être isolé peut avoir des impacts non négligeables sur notre santé. Dépression, mal-être, colère, agressivité… Notre équilibre émotionnel est clairement touché et ceci aura immanquablement un impact sur notre santé physique.
Cela réduit le stress
Dès notre naissance, le toucher nous permet de grandir de manière équilibrée. Bébé, notre développement aussi bien physiologique que cognitif et social se fait grâce au fait d’être touché, cajolé et porté par nos parents et proches. Adultes, de plus en plus d’études tendent à prouver que le fait de bénéficier d’un à plusieurs câlins par jour par les personnes aimées nous permet d’accroitre nos défenses immunitaires tout en réduisant notre stress. Ceci est en partie expliqué par le fait que le «toucher» provoque une production d’ocytocine, une hormone connue sous le nom d’«hormone du bonheur et de l’attachement».
Pour tout être humain, le contact avec ses proches est aussi précieux que vital, si l’on veut rester en santé. Dans le contexte actuel, il est donc important de se poser les bonnes questions et de prendre soin des personnes qui nous sont chères. Bien sûr, en accord avec ses convictions et son positionnement face à la situation afin que cela soit au bénéfice de tous.
Il est donc primordial de garder à l’esprit que nous avons besoin les uns des autres. Prenez bien soin de vous et de vos proches!
Camille Despland, maître d’enseignement à la Haute Ecole de Santé Vaud
EN 3 MOTS
DURÉE
Il semble que pour libérer l’hormone du bonheur (l’ocytocine) le câlin doive durer au moins 20 secondes…
IMMUNITÉ
Des chercheurs américains ont mené des études tendant à prouver que les câlins ont un réel impact sur notre santé physique. En effet, les personnes amatrices de câlins seraient moins sujettes l’hiver à la grippe et aux rhumes sévères.
CONTACT
Dans le monde actuel où le relationnel se fait beaucoup sous forme virtuelle, il est important de garder à l’esprit l’intérêt de la communication non verbale qu’est le « toucher », lorsque cela est fait de manière aimante et bienveillante.