C’est à l’unanimité que le comité de l’Expo de Coss a pris la pénible décision de renoncer à mettre sur pied la 56e édition de ce comptoir régional qui devait se tenir du 10 au 18 octobre 2020. «Cela représente un coup dur pour l’économie locale, car beaucoup d’entreprises régionales comptent sur cette manifestation pour faire des affaires, indique le président Henri-Edouard Pasche, mais c’est la voix de la sagesse qui a parlé: on ne pouvait pas prendre le risque d’engager des frais et de devoir annuler par la suite…»
« La mort dans l’âme »
Ambiance morose au sein du comité de l’Expo de Coss: autour de la table, les six membres auraient tous voulu que la 56e édition se déroule bel et bien cette année et pourtant ils ont tous pris la décision d’y renoncer, «la mort dans l’âme», comme l’indique son président Henri-Edouard Pasche.
«Dans l’incertitude actuelle, il était beaucoup trop risqué de faire le pari qu’en octobre tout serait revenu à la normale. Les grandes manifestations de plus de 1000 personnes étant interdites jusqu’à la fin du mois d’août, on se serait trouvé à un peu plus d’un mois de l’Expo, avec la possibilité que la psychose actuelle ne soit pas retombée et que les visiteurs ne se déplacent pas. Autre souci: à mes yeux, la convivialité d’un tel rendez-vous populaire n’est pas compatible avec une distance physique de deux mètres…» Voilà donc encore une énième «victime» du coronavirus.
Du côté des exposants, qui avaient répondu présents en grand nombre, on imagine que cette nouvelle sera accueillie malgré tout avec un relatif soulagement. En effet, ces deux mois de mise de notre société entre parenthèses vont peser lourd dans leurs finances et il aurait été sans doute difficile de payer le loyer d’un stand dans cette période d’incertitude sur les perspectives économiques de l’année 2020 et de trésorerie en berne.
«À ce jour, nous n’avons engagé aucun frais (tombola, orchestres, fanfares, affiches, etc.), poursuit le président. Et c’est un point qui a pesé lourd dans notre décision. Nous ne pouvions pas nous permettre de «prendre un bouillon», car nous aurions clairement mis en danger l’avenir de l’Expo. Cela dit, nous tenons à remercier grandement la Commune de Cossonay qui s’est annoncée prête à nous appuyer si nous avions choisi d’organiser notre comptoir automnal.»
Il ne faudra donc pas patienter 132 jours, mais… un peu plus de 500 jours avant de fouler à nouveau le sol des cantines de l’Expo qui aura lieu du 16 au 24 octobre.
Pascal Pellegrino