Cette fois, ça y est! Après avoir été annoncés de longue date, les travaux de transformation de l’Auberge communale L’Ecu Vaudois à Gollion sont en cours. Ceux-ci ont débuté en novembre dernier par la démolition de la petite salle théâtrale attenante et se sont étendus début janvier au reste du bâtiment qui sera entièrement rénové.
Tout ça est bien joli, mais nous amène quand même à nous poser la question suivante: maintenant que l’auberge est en travaux, qu’elle est vidée, qu’il n’en reste plus que le toit et les murs, comment fait-on pour se jeter un petit café-crème à Gollion? Ou boire l’apéro? Ou manger une morse? Voir du monde et lire le Journal de la Région de Cossonay à l’oeil?
Trait d’union entre passé et futur
Afin de ne pas perdre la clientèle de l’Auberge, la Municipalité de Gollion et Ruth Gétaz, la tenancière historique de l’établissement, ont eu l’idéed’ouvrir une petite pinte durant les quelque deux ans que dureront les travaux.
De façon surprenante, l’estaminet se trouve dans la grande salle du village, au premier étage dans la Salle Brichy. Arrivés sur place, les fidèles clients ne seront pas trop dépaysés et retrouveront avec plaisir le mobilier patiné de l’ancien bistrot. Autre petit bonheur: la fresque de l’artiste peintre local Willy Richard qui couvre entièrement le mur principal et nous flatte les rétines en donnant à cet endroit accueillant et lumineux un charme certain. Et puis, bien sûr, Ruth est toujours présente derrière le comptoir pour vous servir. La jeune retraitée, visiblement contente d’être là, joue les prolongations avant de définitivement rendre son tablier.
La Pinte de Gollion n’a pas pour but d’offrir un service aussi complet et des horaires aussi étendus que ceux d’une auberge classique. Elle est ouverte du lundi au vendredi de 8h à 13h et ne dispose pas de possibilité d’hébergement.
Soupe, sandwiches et planchettes
À défaut d’un menu du jour et d’une carte des mets, elle propose quotidiennement une soupe différente ainsi que sandwiches, planchettes et produits de boulangerie. Quant à la cagnotte, elle est toujours là, accrochée au mur en attendant qu’on y mette quelques sous dans l’attente d’un sympathique repas en fin d’année. Bref, pas de chichi mais l’essentiel est là et cette heureuse initiative permettra, espérons-le, au futur gérant de l’Ecu Vaudois de démarrer avec une clientèle qui n’aura pas oublié l’adresse.
Romain Mange