Les jeunes étudiants de la start-up Azna sont motivés, ambitieux et plein de bonnes idées! Leur création phare, les  écouteurs sans-fil Aznawhats, pourrait bien devenir le prochain accessoire en vogue. Aujourd’hui une trentaine, c’est en petit comité que les choses ont débuté. Anton Zeller, le fondateur originaire de Cossonay, raconte: «Tout a commencé en voulant faire un cadeau à ma soeur. Je cherchais quelque chose qui pouvait l’intéresser, mais qui n’existait pas vraiment. On est arrivé à l’idée d’écouteurs sans fil pour sportifs. Ce n’était pas déjà sur le marché, donc ça pouvait aussi intéresser d’autres gens. Alors on s’est lancé.»

Objectif : label Swiss Made

L’ambition de l’équipe est qu’Azna obtienne le label Swiss-Made, qui demande que 60 % de la fabrication d’un produit soit effectuée en Suisse. Actuellement, certains composants leur demandent une technologie de pointe. La boîte importe donc ces pièces de Chine. Mais Anton tient à rassurer: «On fait attention avec qui on collabore. Je suis allé personnellement rencontrer l’industrie qui nous fournit en Chine. À terme, on ramènera cette étape en Suisse, mais comme c’est quelque chose de coûteux et de pointu, c’est difficile de démarrer directement ici. Hormis ce composant spécifique, tout le reste du processus de fabrication est fait par chez nous.»

Une équipe de 30 personnes

L’aspect local joue un rôle crucial dans la vision de l’équipe et de ce qu’elle propose: «On veut que les gens puissent avoir confiance en ce qu’ils achètent, déclare Sadiya Gharbi, représentante commerciale d’Azna. Ils doivent pouvoir contacter facilement l’entreprise derrière en cas de problème et celle-ci doit tenir compte des remarques qui lui sont faites. C’est pour cette proximité qu’on aime notre situation.»

Au fil des idées, des prototypes et des premières ventes, le groupe s’est peu à peu agrandi. Son siège social est resté à Cossonay, mais c’est à Renens qu’il se réunit désormais. «Quand on est passé à une équipe de trente personnes, il a fallu restructurer notre fonctionnement, se rappelle Anton. C’était un sacré boulot! Mais l’équipe qu’on a est vraiment talentueuse: on tient à ce que chacun puisse donner le meilleur de lui-même dans le domaine qui le passionne. Je vois souvent Azna comme un grand bateau, où tout le monde y met du sien pour le faire avancer», conclut-il.

Un succès grandissant mais qui ne leur monte pas à la tête. «On ne veut pas brûler les étapes, explique Sadiya. Tout ce monde, ça demande beaucoup d’organisation. Il faut répartir les tâches intelligemment, donc on développe les différents pôles de notre société avec précaution. On veut évidemment qu’Azna soit viable et pour qu’elle perdure, ça demande cette rigueur.»

Pour le moment, environ cinquante points de ventes proposent les Aznawhats, ainsi que le site officiel d’Azna. Les jeunes entrepreneurs espèrent un jour s’étendre aux grandes distributions, mais souhaitent «rester réalistes» et y aller pas à pas. Une des étapes est notamment d’enrichir leur catalogue. «On est en plein travail sur un nouveau projet, confie Anton. Ça arrive, mais on ne dévoile rien pour le moment! » La seule info qu’ils ont accepté de donner, c’est que ça restera dans le domaine de la musique.

Autre point en discussion au sein de la start-up, la formation d’équipes de vente à Nancy et à Bruxelles. «On ne déménagera pas le centre d’Azna, précise Anton. On tient vraiment à ce que notre coeur reste en Suisse. Mais ces exportations vont permettre de nous faire connaître et de faire découvrir nos créations à l’international.»

Guillaume Peter

 

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