Finale 100% zurichoise
À l’occasion de sa trentième année d’existence, le Cricket Club Cossonay organisait dimanche 6 octobre sur le terrain de sport En Marche la finale de la Switzerland Premier League de cricket. Cette dernière opposait deux club zurichois: les Zurich Nomads et le Zurich Cricket Club. Match de près de six heures Par un temps rappelant le pays d’origine de ce sport, les deux équipes se sont livrées un beau duel, au terme duquel les Nomads ont remporté le titre en comptabilisant un impressionnant total de 366 courses (runs) en l’espace de 35 over. Car s’il avait été décidé à l’origine de jouer le match sur 40 over, les organisateurs ont prudemment choisi de le raccourcir à 35, en raison d’une météo s’annonçant compliquée sur la fin de la journée.
Auteur à lui seul du total impressionnant de 173 des 366 courses de son équipe, soit à peine une trentaine de moins que le total de l’équipe adverse, Faheem Nazir a été élu meilleur joueur du match. Au niveau affluence, outre les supporters de chaque équipe, le match a tout de même attiré bien des curieux, auxquels les divers membres du CCC se sont fait un plaisir d’expliquer les rudiments de ce sport encore très méconnu dans nos contrées, malgré le fait qu’il y soit arrivé à peu près en même temps que les premiers touristes britanniques, il y a de cela un bon siècle et demi. Chacun y aura sans doute pris du plaisir, sans toutefois rester l’entier du match, sachant que ce dernier s’est étalé sur près de six heures, pause lunch comprise!
Le cricket suisse est encore tributaire des expatriés venant travailler en Suisse. Certaines formations peuvent ainsi perdre des joueurs-clés après deux ou trois saisons. On conçoit dès lors qu’il est difficile de construire de la sorte. En misant sur la formation, le cricket veut se bâtir des bases solides en Suisse. Le CCC compte par exemple plusieurs équipes jeunesse, comme des U11, U13 et U15. Le travail semble avoir déjà bien débuté, puisque parmi les spectateurs ce dimanche, de jeunes garçons, visiblement d’origine asiatique, affichaient les couleurs de leur équipe favorite et conversaient en schwyzerdütsch. Il n’y a qu’un pas à faire pour imaginer ces secundos portant les couleurs de l’équipe nationale, à l’instar de leurs confrères footballeurs. C’est tout le mal que l’on peut souhaiter à la Fédération Suisse de Cricket.
Texte et photos Stéphane Raynaud
www.cossonay-cricket.com