50 nuances de printemps
Pour sa première soirée sous la direction de son nouveau directeur Gabriel Ducommun, la chorale de Cossonay a pris le parti de décliner le printemps sous toutes ses formes musicales. Dans un voyage autant temporel que géographique, le programme explorait les différentes manières de ressentir le printemps. L’empreinte du nouveau directeur s’est ressentie dans le choix d’un répertoire plutôt exigeant, qui de l’aveu même du président Martin Trokay, a forcé les choristes sortir de leur zone de confort, à faire des pas en avant et ainsi à continuer de progresser.
Parmi la douzaine de pièces interprétées, on notera comme exemple Fòri (printemps en patois romand), le morceau composé pour l’occasion par le pianiste John Michet, dans lequel la chorale souffle la tempête. Littéralement, puisque les choristes soufflent de manière synchronisée, stéréophonique, créant ainsi une impression de courant d’air, puis de vent, jusqu’à une véritable tempête dont le fracas est incarné par un John Michet penché dans son piano, y grattant et frappant les cordes, pour un effet final des plus saisissant.
Si les soirées de ce samedi et dimanche n’étaient pas à proprement parler les premiers concerts sous la direction de Gabriel Ducommun – il y eut le concert de l’Avant, donné trois mois après sa prise de fonction – le bilan à tirer des nouveaux défis que ce dernier a proposé à la Chorale de Cossonay peut être qualifié de très positif. Les choristes les ont parfaitement relevé, pour ce qui semblait être leur plus grand plaisir, ainsi que celui du nombreux public venu découvrir le nouveau millésime de la Chorale.
En deuxième partie, le public a pu apprécier la performance des hommes de la Chorale de la Pontaise, transcendés qu’ils furent par le style de direction pas très orthodoxe de leur directrice Olga Greim, un comble probablement lorsqu’on est d’origine russe! Mais quelle énergie, quelle passion! Les prochains rendez-vous de la Chorale sont fixés au 18 et 19 janvier 2020.
Texte et photos Stéphane Raynaud