Dès l’été prochain les archives du Journal de Cossonay seront disponibles en consultation libre sur Internet !
Les archives du Journal de Cossonay seront bientôt disponibles en ligne sur la plateforme Scriptorium (scriptorium.bcu-lausanne.ch). Le processus de numérisation est presque achevé. Un joli cadeau pour le journal, qui fête ses 120 ans et pour vous, chères lectrices et chers lecteurs! Guidés par des fonctions de recherche, vous pourrez, dans le courant de l’été, trouver les informations souhaitées parmi les milliers de pages scannées. Vous aurez accès à tous les numéros à partir de 1924; en revanche seuls quelques journaux parus entre 1899 et 1923 ont pu être retrouvés.
Lancé en 2012 par la Bibliothèque cantonale universitaire à Lausanne, Scriptorium met progressivement en ligne l’ensemble des archives de la presse vaudoise. La plateforme compte actuellement 5,8 millions de pages. Elle a débuté avec la numérisation des principaux quotidiens et magazines (24 Heures, Le Matin, L’Hebdo, L’Illustré…) avant de poursuivre avec la presse régionale. Après le Nord et l’Est du canton, c’est aujourd’hui au tour de l’Ouest vaudois, et donc notamment du Journal de Cossonay.
Le journal est un historien
«Un journal occupe la fonction d’historien dans une région. En numérisant les archives, on met cette histoire à la portée de tous. La bonne fréquentation de Scriptorium est réjouissante: 50 personnes par heure consultent en moyenne cette plateforme. Dans une bibliothèque, seule une ou deux personnes par jour lisent les archives papiers des journaux», souligne Ivo Iossiger, directeur de 4DigitalBooks. À l’origine fabricante de scanners automatiques, cette entreprise d’Ecublens s’est spécialisée dans la numérisation des archives de presse. Elle numérise entre 2 et 3 millions de pages par an. 4DigitalBooks est l’un des chevilles ouvrières de la plateforme Scriptorium: «Ce projet fonctionne bien, ajoute Ivo Iossiger, car il est le fruit d’un partenariat public-privé entre la BCU, la Bibliothèque nationale, les éditeurs concernés ainsi que les principales villes concernées. Notre entreprise apporte la technologique qui rend ce projet possible.»
1000 pages scannées à l’heure
Concrètement, le processus de numérisation nécessite plusieurs phases. La BCU fait un travail de préparation en rassemblant et en reliant les journaux. «La reliure des numéros est indispensable, explique Ivo Iossiger. Sinon, on est confronté à des problèmes de plis dans les pages. Ce n’est pas possible de travailler feuille par feuille avec les journaux.»
Les éditions reliées sont transmises à 4DigitalBooks. L’entreprise procède alors au scannage, manuel vu la fragilité du papier journal. Le rythme est rapide avec quelque 1000 pages scannées par heure. Les images sont ensuite traitées: redressement des pages, suppression des effets de transparence et encore détourage.
La phase de structuration suit pour diviser en parutions le livre de journaux reliés. Cela permet aussi de détecter les numéros manquants. 4DigitalBooks conclut le processus avec un logiciel OCR (reconnaissance optique de caractères) pour récupérer les textes, puis elle transmet les fichiers numériques à la BCU, qui opère un contrôle de qualité et les met en ligne sur Scriptorium. Les archives sont ainsi sauvegardées, valorisées et placées à la disposition des lecteurs.
Reportage de Laurence Künzi