14Samedi 6 avril, la grande salle du village accueillait l’Assemblée générale de l’Académie suisse de cor des Alpes. L’arrivée d’une cinquantaine de ses membres dès 8h30 ne pausait aucune difficulté à l’équipe d’Yves Fumat, chef de l’auberge communale attenante. L’AG devant se dérouler jusque vers 15h, un repas était alors servi dès 12h30. Et pour conclure cette réunion annuelle, une aubade était donnée gratuitement dans la cour du château d’Eclépens.

Parmi les participants à l’AG, on vit trente-cinq joueuses et joueurs de cor prendre place en éventail au centre de la cour, leur instrument bien en face d’eux. Vision impressionnante pour qui n’a pas l’occasion d’admirer et d’entendre un groupe si imposant. Au centre, se tenait Henri Delafontaine, vice-président et directeur de l’ensemble. Pendant plus d’une heure, la soixantaine de curieux et badauds qui s’étaient approchés, ont eu le privilège d’assister à un concert pour le moins original. La puissance de trente-cinq cors des Alpes, dans une parfaite unité tonale, fut quelque chose d’assez phénoménal et particulièrement rare. L’air ambiant vibrait des sons parfois très graves, parfois des aigus les plus mélodieux. Un vrai régal!

Et le «Liauba» résonna

Le public était déjà sous le charme quand Fabien Crausaz, directeur adjoint, a déposé pour quelques minutes son cor à terre. Là, on a eu droit à un grand moment fort émouvant. Non seulement brillant joueur de cor, il entonna a capella le Ranz des vaches et son fameux «Liauba».

L’émotion était palpable. Même seul, Fabien Crausaz, qui sera prochainement un des onze armaillis chantant durant la Fête des Vignerons, avait magnifiquement interprété cet air célèbre.

Mais revenons à nos 35 musiciens qui, après cet épisode vocal, interprétaient encore quelques morceaux aussi beaux les uns que les autres.

Etant donné que souffler dans un cor des Alpes donne soif, c’est au retour à la grande salle que chacun était invité. Le public était aussi convié à partager le verre de l’amitié avec les joueurs de cet instrument fleuron de notre patrimoine. Et trente-cinq d’un coup, ce ne fut pas banal!

Texte et photos Aymar Soares

www.alphorn-academy.ch

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