En été 2014, nous vous avions présenté Sabine Käppeli, physiothérapeute de son état mais aventurière dans l’âme. Avec sa coéquipière, elle s’apprêtait à affronter le désert marocain dans le cadre du Rallye Aïcha des Gazelles. Une compétition réservée aux dames et qui se dispute sans assistance GPS, seulement avec des cartes, une boussole.

C’est avec les scouts de Sauvabelin que Sabine a connu ses  premières aventures, puis lors de stages de voile en Bretagne suivis de quelques croisières à la voile en Méditerranée. Mais ce premier rallye au Maroc, où son équipage, après de nombreux problèmes mécaniques avait obtenu la 62e place sur 150 équipages engagés, l’a contaminée du virus de la conduite rallye en terrain difficile.

Mongolie Aventura Cup

«En 2016, j’ai eu envie de repartir et me suis inscrite avec une nouvelle coéquipière avec l’ambition de  faire mieux. Pari gagné car nous avons fini à la 6ème place en étant assez fières de notre performance. En 2017, nous avons décidé de tenter une nouvelle aventure en participant au Trophée des Andes en  Argentine, dans la région de l’Altiplano, à plus de 4’000m d’altitude, ce qui était physiquement très éprouvant. Tous les équipages avaient à disposition un gros 4X4 Chrysler, mis à disposition par les organisateurs. Dans cette épreuve, on n’avait qu’une boussole et un road book (livre de route). Cette fois nous avons terminé à la troisième place!»

Cette année, Sabine Käppeli et une nouvelle coéquipière, Béatrice Picard, se sont engagées dans la Mongolie Aventura Cup. Celle-ci s’est courue sur dix jour en juin dernier.

Dans le désert de Gobi

«Cette fois encore, c’est avec un Toyota Land Cruiser que l’on a parcouru les steppes et montagnes de Mongolie, roulé sur de la caillasse, traversé des marais et aussi le désert de Gobi pour se frotter aux  dunes de sable. On n’était que onze équipages. Ce rallye, très dur, s’est déroulé sur dix jours. Le but de l’épreuve était de parcourir le moins possible de kilomètres entre le point de départ et l’arrivée. Pour  l’atteindre, on nous donnait un cap, un road book et une carte assez sommaire datant de l’époque  soviétique sur laquelle étaient marquées des pistes que l’on devait emprunter. À nous de choisir l’itinéraire le plus praticable possible. En cas de rencontre d’un obstacle impossible à franchir, on était pénalisées. Pénalités transformées en kilomètres supplémentaires! Naturellement, nous étions équipées de la géolocalisation, mais elle n’était à disposition que de l’organisation pour assurer le suivi et la sécurité de la course.»

«Jusqu’à la septième étape, on était en tête avec une confortable avance. Malheureusement, à la huitième étape, on a connu une navigation difficile. Au final, notre avance initiale, nous a permis de monter sur la troisième place du podium. Cette compétition a été très dure mais nous laisse une grande satisfaction personnelle et des souvenirs lumineux. Par exemple lors d’un accueil, une nuit sous une yourte, chez les nomades où nous avons distribué des habits aux enfants et des lunettes de soleil. Chaque
équipe, avant de partir a dû charger son véhicule avec les provisions nécessaire dont 12 litres d’eau par jour. Alors on a appris à se laver entièrement avec une bouteille d’eau d’un litre et demi! La douche, un  grand moment dans la journée!»

Et maintenant ? Une nouvelle aventure ?

«Le 8 mars prochain, ce sera un nouveau défi à partager avec quatre copines. Nous allons marcher dans le désert marocain avec cartes et boussole lors d’étapes de 20 à 30km».

Alors bon vent à cette aventurière des temps modernes!

Arnold Grandjean

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