Ah, les haricots et non les «zaricots» comme certains peuvent le dire! Alors du point de vue de la diction et de la cuisine, les haricots sont meilleurs sans liaison. C’est-àdire que leur «h» est aspiré donc on ne peut pas dire «l’haricot» et encore moins «les zaricots».
Ceci étant dit, parlons jardinage et cuisinage… pardon cuisine! C’est donc la bonne période pour planter les haricots. Il existe une multitude de variétés dans le commerce dont je ne saurais ici toutes les énumérer. Prenez celles qui vous tentent et surtout celle qui sont précoces si vous souhaitez vous régaler rapidement. On choisit toujours un endroit bien ensoleillé avec une température de germination avoisinant les 20°. On peut très bien effectuer un forçage en installant un tunnel mais je trouve cela inutile d’en acheter juste pour cette utilisation.
Normalement, on les plante en suivant une ligne espacée entre eux de 5 cm et on les enfonce à 3 cm. Après, il s’agit aussi de vérifier cela sur l’emballage car toutes les variétés n’ont pas les mêmes besoins. Par exemple, si on prend les variétés à rame comme Hilda, Cobra, d’Espagne ou encore Bingo (variété rouge zébrée), ils devront être un peu plus espacés car ils vont monter. Pour ce faire, il est conseiller d’installer un tuteur par graine de minimum d’1,50m. Cela donne souvent lieu à de belles architectures dans les jardins en forme de tipi ou de haie. En revanche, pour les variétés dites «naines» comme Valdor,
Sancoucy, Purpiat (d’un pourpre presque noir) ou encore La Victoire, ils pourront être plus serrés car ils ne monteront pas. Une dernière précision, ne les confondez pas avec les fèves, qui elles se plantent beaucoup plus tôt (courant mars) et également avec les petits pois ou les mangetouts. On veille également à ne pas mélanger les variétés proches l’une de l’autre (rame près des nain, pois près des haricots) car c’est une mauvaise association.
Ces derniers se plantent également maintenant et ils ont besoin, comme pour les haricots à rame, de tuteurs pour s’épanouir plus librement. Si vous respectez ces modes de plantation et surveillez l’arrosage, ce ne sera jamais la fin des haricots!
Christophe Nançoz