Un nouveau chapitre important dans l’histoire du musée du cheval s’est ouvert ce samedi matin 14 avril, alors qu’une page tout aussi marquante s’est tournée pour Robert Chanson, président
de l’association depuis 1991. Lors de l’assemblée générale, le préfet honoraire a en effet pu céder sa place, tel qu’il l’avait souhaité à plusieurs reprises, à son successeur élu en la personne de Charles Trolliet. Qui a rendu un vibrant hommage à celui qui a été animateur, organisateur, guide, travailleur et enthousiaste homme à tout faire durant 27 ans: de quoi élever Robert Chanson, par des applaudissements nourris des nombreux membres présents, au titre de président d’honneur du Musée du cheval.
Solution avant le 30 juin
Mais avant cela, le président sortant avait retracé la rétrospective de l’année 2017 qui a été chargée de travaux en tous genres. Beaucoup d’événements furent aussi organisés: repas de soutien, Fête du cheval, expositions temporaires, participation à la fête médiévale et à des cortèges, stand à Morges en fête et à la bourse aux armes.
Malgré tout ce travail, ce dévouement bénévole et un contrôle drastique des coûts, l’exercice boucle avec une perte de 848 francs. La pourtant très attendue réouverture du château aux visiteurs l’an dernier n’a pas eu l’effet escompté, ceux du musée chutant de 500 par rapport à 2016 pour n’accueillir plus que 1200 visiteurs! L’érosion des membres du Musée du Cheval (322), la baisse de revenu des cotisations et des dons sont les autres causes de ces diminutions de recettes, les charges restant stables.
Avec un comité remodelé (le vétérinaire Jean-Philippe Mange de Senarclens étant trop chargé professionnellement, il sera remplacé par Roland Studer de Pompaples), la nouvelle équipe devra rapidement pérenniser l’avenir préoccupant du musée. Ceci d’autant plus qu’un litige est actuellement ouvert contre la fondation du château, qui doit elle aussi assurer ses coûts de fonctionnement et veut notamment augmenter le loyer annuel du musée (actuellement fixé à 10’000 francs). Une solution urgente doit être trouvée avant le 30 juin, ceci dans un premier temps.
Synergies à l’avenir
Quant à l’avenir plus lointain, Maître Laure Thonney a, au nom de la fondation du château, bien fait passer le message à l’assemblée: la survie des deux entités ne sera possible que par des changements faits de synergies, de collaborations et d’actions communes. Coordonner les périodes d’ouverture, offrir un billet commun, créer des animations et les promouvoir ensemble afin d’attirer un public varié seront indispensables à la survie du site.
Mais pour cette saison, peu de changements. Le musée du cheval est ouvert les week-end et jours fériés de 13h à 17h en avril, mai, septembre et octobre, alors que de juin à août il ouvrira tous les après-midi (sauf lundi) aux mêmes horaires.
Expo Sandrine Soldini
Quant à l’exposition temporaire, elle permet d’exposer, jusqu’au 31 mai, une trentaine de sculptures en terres et bronzes de Sandrine Soldini. Qui sera ensuite remplacée par un réputé peintre chinois Maître Lam Chi Van.
Pour les prochaines animations, relevons le souper de soutien qui se déroulera le vendredi 4 mai à la Débridée, alors que la Fête du cheval aura lieu le dimanche 26 août avec pour thème principal le cheval western, auquel l’exposition spéciale est aussi consacrée.
TEXTE ET PHOTOS P.-A. PINGOUD